Suivant la vision édictée par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le Fonds Social de la RD. Congo a, officiellement, démarré le Projet Cantines Communautaires, samedi 28 décembre 2024. Appuyé à hauteur de 30 millions de dollars par BGFIBANK, ce programme ambitieux est destiné à soulager les populations à faible revenu en mettant à leur disposition, à prix social, des produits de première nécessité tels que le maïs, le riz, l'huile de palme.
La cérémonie du lancement s'est tenue sous une atmosphère chaleureuse au Salon Congo de Pullman Hôtel de Kinshasa, situé à la Gombe, en présence de nombreuses personnalités dont des Députés nationaux. Le Ministre d'Etat en charge de l'Agriculture et Sécurité alimentaire, empêché par d'autres urgences liées à ses prérogatives, a été représenté, à l'évènement, par son Directeur de cabinet, qui a donné le go de cette grande campagne.
Premier à prendre la parole, le Coordonnateur du Fonds Social de la RDC, Philippe Ngwala, a expliqué, dans son intervention, le bien-fondé de la bataille enclenchée par son institution. Il a assuré, avec fermeté, que les stratégies sont, déjà, mises en place pour mettre fin, cette fois-ci, à l'insécurité alimentaire qui n'a que trop duré.
Selon lui, en effet, le Président Félix Tshisekedi, visionnaire du projet relatif aux cantines communautaires, attache une grande importance, durant ce second mandat à la tête du pays, à l'amélioration du pouvoir d'achat des congolais, conformément à ses six engagements prioritaires annoncés, solennellement, le 20 janvier 2024, au moment de son investiture.
Projet à impact social visible
"Pourquoi un tel projet ? C'est la première question que l'on peut se poser. La réponse est claire. Le Chef de l'Etat a pris des engagements vis-à-vis de sa population. L'un de ses engagements les plus pressants, c'est l'amélioration du pouvoir d'achat de la population congolaise. Qui dit pouvoir d'achat dit la capacité qu'on a de pouvoir acquérir, sur le marché, des biens et des services, la quantité et la qualité qu'on veut avec la monnaie dont on dispose.
Il se fait que pour le marché des biens et des services, un des éléments les plus importants, c'est les produits de première nécessité. Parmi les produits de première nécessité que les congolais ont l'habitude de consommer, nous avons le maïs, le riz, l'huile de palme et tous les autres. Ce qui se passe c'est que la situation, aujourd'hui, est difficile...
Les études récentes qui ont été menées, de 2023 à 2024, disent que 74% de la population congolaise est composée des personnes à faible revenu qui vivent en deçà du seuil de la pauvreté. Aujourd'hui, on estime à 41 millions de congolais qui sont dans une insécurité alimentaire chronique et sévère. Le Chef de l'Etat a pris à bras-le-corps cette situation. Cela veut dire qu'il faut intervenir urgemment", a expliqué le responsable du Fonds Social de la RDC.
Vers la fin de l'insécurité alimentaire en RD. Congo
Le Coordonnateur Philippe Ngwala a, en outre, rappelé les efforts déployés par le Fonds Social de la RDC, sous son leadership, et a mis en lumière la nécessité d'intensifier des initiatives innovantes pour répondre aux besoins les plus pressants des populations. Il a précisé que le Fonds Social de la RDC, avec l'accompagnement du Ministère de l'Agriculture et Sécurité alimentaire, a pris la mesure de procéder par deux approches pour réussir son pari. Il s'agit de l'importation et de la production au niveau local.
"Nous faisons face à une problématique de l'insécurité alimentaire, mais également de la souveraineté alimentaire... Si nous devons construire notre souveraineté alimentaire, il faut une approche qui couple deux aspects. Il y a l'urgence, qui voudrait que l'on donne à manger à la population dans les conditions requises. C'est-à-dire, au prix normal d'acquisition.
Ce prix doit être social. (...), nous allons importer des produits dans un circuit que nous avons étudié, un circuit favorable qui nous permet de démontrer qu'il s'agit d'un système d'approvisionnement qui est responsable et qui répond aux normes. C'est pour cette raison que nous avons voyagé et cherché des partenariats stratégiques pour mettre en place les circuits de distribution.
Il consiste à identifier, à trouver de véritables fournisseurs à des prix réels et de mettre en place un couloir de distribution qui nous permet de contrôler le système de bout en bout de manière à nous assurer que notre population accède à ces biens à un prix social", a-t-il complété, dans son intervention du jour, devant l'assistance.
Tous derrière le projet cantines communautaires
Le Coordonnateur Ngwala a également tenu à appeler la population à saisir cette campagne pour s'approvisionner en produits de première nécessité à moindre coût, témoignant de l'engagement du Fonds Social à tout mettre en oeuvre pour accélérer la transformation agricole en République démocratique du Congo.
"Selon nos calculs, nous avons trouvé qu'aujourd'hui, avec le système de distribution qu'on met en place, la population peut accéder à ces produits dans une moyenne de 20 à 30% moins cher par rapport aux prix qui nous sont présentés aujourd'hui. (...), nous n'allons pas nous limiter à l'importation parce que la facture est très élevée. On va également faire de la production locale. C'est pour cette raison qu'en plus des cantines communautaires, nous avons un programme de transformation de l'agriculture.
Le Chef de l'Etat en a parlé, dans son discours devant les élus du peuple... En mélangeant une approche mixte d'urgence et de consolidation, nous nous trouvons devant un fait où les cantines communautaires seront approvisionnées avec des produits importés, en même temps on va produire localement. On va faire du ramassage également des produits qui sont disponibles à l'intérieur du pays pour approvisionner de grands centres de consommation.
Au fur et à mesure, nous allons faire ce qu'on appelle la substitution de la production locale à l'importation. C'est cela le modèle économique que nous avons mis en place", a souligné Philippe Ngwala, dans son exposé. D'après lui, plus de 80 sites seront ouverts à Kinshasa pour recevoir les congolais et d'autres dispositions seront annoncées pour les compatriotes vivant en provinces.
Pour sa part, le Directeur Général de la BGFIBANK a vivement encouragé le Fonds Social de la RDC et a souligné l'engagement de son institution à accompagner les initiatives visant le bien-être des populations. Dernier intervenant, le Directeur de cabinet du Ministre d'Etat en charge de l'Agriculture et Sécurité alimentaire, a rendu hommage au Président Tshisekedi pour sa vision claire d'améliorer le quotidien des congolais. Il est pleinement convaincu que cette campagne de vente des produits de première nécessité à prix social va répondre à l'urgence de combattre, en RDC, l'insécurité alimentaire, pour le bonheur de tous.