La cérémonie de recueillement funèbre en mémoire de l'illustre disparu, Fely Claver Embenga Lembouka, ancien directeur des Arts et de la Cinématographie, a eu lieu le 30 décembre, au Cercle culturel Sony-Labou-Tansi de Brazzaville.
L'hommage a été rendu à l'illustre disparu par Lis Pascal Moussodji Nziengui, directeur de cabinet de la ministre de l'Industrie culturelle, touristique artistique et des Loisirs, ainsi que par des agents dudit ministère, des directeurs d'autres structures, des artistes musiciens, artisans, amis, collègues et connaissances.
« Nous sommes rassemblés aujourd'hui pas seulement pour lui dire au revoir mais, célébrer la personne qu'il a été pour chacun de nous, pour lui témoigner la reconnaissance que nous n'avons peut-être pas lui montrer, pour lui dire que la douleur de l'avoir perdu n'effacera aucunement le bonheur de l'avoir connu », a indiqué Sylver Ikama dans l'oraison funèbre.
« Fils de cette terre à Sony Labou Tansi, à Tchicaya U'Tamsi qu'exaltaient les écrits, tandis que ceux-ci exhalaient en toi le parfum d'un homme de culture accompli, la défendant avec ferveur, force et vigueur. Le prince de Mbama, c'est ainsi que tes followers te connurent, bien entendu avec des coups de rein à faire envier les plus intrépides des danseurs du Mouyirika ou du Eleli-ndzoro.
Ce sourire toujours aux lèvres traduisant la joie de se trouver parmi les siens. Déjà, presque partout était chez toi : ce lieu qui nous accueille pour ton hommage, la salle du Cfrad, le plancher de l'IFC ou encore le hall de l'Ecole de peinture de Poto-Poto, tu y étais comme un poisson dans l'eau », a poursuivi Sylver Ikama.
Fely Claver Embenga Lembouka est le promoteur du trophée Kamba's Awards, dédié à Sébastien Kamba, premier cinéaste congolais. Amoureux de la musique de son pays aussi moderne que traditionnelle, il aimait consommer la culture, particulièrement la musique.
L'un de ses amis et collègues, attristé de le voir partir si tôt, a témoigné: « Avant de travailler ensemble, nous étions au Centre régional d'action culturelle basé à Lomé, au Togo, où on a obtenu ensemble le diplôme d'études supérieures spécialisées en administration et coopération culturelle. Mon ami aimait le travail, il était dévoué quand il avait un travail à faire, c'est quelqu'un qui aimait aussi taquiner, rassembler à chaque fois quand il y avait des discordes entre nous.
C'est lui qui faisait toujours le premier pas pour chercher à mettre la paix , créer une symbiose entre nous. C'est quelqu'un que je regrette énormément , il est parti si tôt parce qu'il avait encore du chemin à faire devant lui , il était un cadre dévoué. Cela ne sera pas facile qu'il soit remplacé mais comme on le dit, l'administration est une continuité , on aura des personnes mais qui n'auront pas de qualitésde Claver ».
Mort le 17 décembre à l'âge de 46 ans, Claver a été consultant national de l'Unesco. En 2016, il a bénéficié de la promotion qui l'a hissé à la tête de la direction des Arts et de la Cinématographie, poste qu'il occupa jusqu'en 2021. Il a suivi de 2014 à 2015 une formation en muséologie à l'Ecole du patrimoine africain à Porto Novo, au Benin, sanctionnée d'une licence professionnelle en muséologie. Recruté en 2007 au ministère en charge de la Culture, il y a évolué comme collaborateur à la direction de l'animation et de la promotion culturelle.
De 2004 à 2006, il obtient le diplôme d'études supérieures spécialisées en administration et coopération culturelle. Admis en 2004 au Centre régional d'action culturelle basé à Lomé, au Togo, Claver Fely Claver Embenga Lembouka obtient tour à tour la licence en droit privé en 2002 et sa maîtrise en 2003.
L'illustre disparu laisse une veuve et cinq enfants. Le groupe musée d'art lui a également rendu hommage sous l'exhibition en musique traditionnelle.