L'année 2024 touche à sa fin. L'heure du bilan : retour sur les événements qui ont marqué cette année dans le domaine de la Tech par Luc Missidimbazi, conseiller en postes, télécommunications et numérique auprès du Premier ministre et promoteur du Salon Osiane.
Quel bilan établir à ce jour dans le domaine de la Tech en République du Congo ?
On peut affirmer avec certitude que l'année 2024 a été marquée par plusieurs avancées dans le secteur numérique, témoignant une transformation significative, à savoir la croissance de l'économie numérique dans notre pays ; les chiffres traduisent cela.
L'émergence des technologies nouvelles, à savoir l'intelligence artificielle (IA) générative, la Blockchain et l'internet des objets (IoTà) ont connu des développements majeurs offrant de nouvelles opportunités pour les entreprises publiques et privées. Nous constatons que les entreprises se sont très vite adaptées. Il faut noter aussi, en 2024, le renforcement des cadres de gouvernance avec l'opérationnalisation des agences du numérique et celle de la sécurité des systèmes d'information.
Sur le plan des infrastructures, l'investissement a été rendu effectif au Congo, le programme de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement ont permis de renforcer nos infrastructures et, surtout, d'accroître la connectivité de nos administrations avec le projet PATN.
Le fonds du service universel des communications électroniques a permis d'accroître la couverture internet avec plus de 120 localités connectées. Notre programme Osiane a permis d'accompagner plus d'une dizaine de jeunes entreprises technologiques dont certaines commencent à influencer significativement l'économie.
En globalité, l'année 2024 a été riche, tant sur le plan national qu'international. Tout en étant conscient des défis énormes à relever, on peut saluer les actions du gouvernement et de son chef, le Premier ministre Anatole Collinet Makosso, et le dévouement du ministre de tutelle, Léon Juste Ibombo, ainsi que tous les dirigeants des entreprises privées et publiques investis à la tâche.
Comment abordez-vous l'avènement de l'IA dans l'écosystème numérique ?
L'avènement de l'IA est une opportunité majeure dans l'écosystème numérique en général et en République du Congo en particulier. Cependant, il faut noter que cette irruption imposée par l'évolution de la Tech s'accompagne aussi de défis importants. Il faut donc comprendre le potentiel de l'IA, évaluer ses impacts socio-économiques, promouvoir l'éthique et une régulation, prévoir un investissement important dans l'éducation et la formation, encourager une adoption locale de l'IA, anticiper les évolutions futures, autant d'axes à considérer de manière équilibrée. Et, pour mieux s'approprier les avantages de l'IA, l'obligation de développer des services automatisés aux citoyens et personnes morales.
Avez-vous déjà l'agenda numérique de 2025 ?
L'agenda 2025 sera marqué principalement par le déroulement de notre feuille de route pour la promotion des technologies et de l'innovation à travers notre programme Osiane et le Salon qui se tiendra du 13 au 16 mai 2025 à Brazzaville. Notre présence au conseil d'administration de IDEA (International développement economies association) nous conduira à développer de nouveaux types de partenariats avec les pays émergeants, particulièrement ASEAN (Association of southeast asian nations) pour saisir les opportunités de développement du numérique.
Nous prévoyons de représenter la République du Congo à plusieurs rencontres internationales, autant de préludes à la 9e édition du Salon international Osiane, à savoir le CES (aux Etats-Unis), Vivatech (France), Gitex (Marakech) et ChangeNow (Paris), et bien d'autres encore.
Un roadshwo Osiane est prévu dans certains pays comme la République démocratique du Congo, le Gabon et le Cameroun pour organiser au mieux la 9e édition. Tout un programme d'actions pour suivre au plus près les tendances et les innovations actuelles qui stimulent l'évolution technologique.
