La lutte contre les trafics d'espèces sauvages à Madagascar connaît une fin d'année mouvementée. Après l'arrestation en flagrant délit d'un député malgache élu dans le district de Soavinandriana et de ses assistants pour trafic illégal de tortues, suivie de leur incarcération à Tsiafahy, les forces de l'ordre ont également appréhendé un autre trafiquant d'origine tanzanienne à Mahajanga.
Ce dernier tentait d'exporter illégalement 805 tortues radiées (Astrochelys radiata) vers son pays d'origine. Depuis cette série d'arrestations, notamment celle menée par la gendarmerie à Morondava et Antehiroka, le ministère de l'Environnement et du Développement durable réaffirme son engagement envers une politique de tolérance zéro envers les trafiquants.
« Qu'ils soient de simples citoyens, des autorités, qu'ils aient de l'argent ou non », a déclaré Max Fontaine, ministre de l'Environnement et du Développement durable, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux en réaction à l'affaire du « député tortue ». L'article 30 de la loi n°2005-018 du 17 octobre 2005, relative au commerce international des espèces de faune et de flore sauvages, est sans équivoque.
Il stipule que toute personne impliquée dans des infractions telles que le transport, l'exportation ou le transit d'espèces sans permis ou certificat réglementaire risque une peine de deux à dix ans d'emprisonnement, une amende de 100 millions à 200 millions d'ariary, ou l'une de ces deux peines. Ces sanctions peuvent être accompagnées d'autres pénalités prévues par la loi.
Les trafiquants arrêtés récemment, dont un groupe interpellé à Toamasina samedi dernier pour trafic de tortues endémiques de Madagascar, risquent de lourdes peines si la justice en décide ainsi. Affaire à suivre.