Tunisie: Commentaire / Nouvelle approche de développement - Régulation, équité et cohésion sociale

30 Décembre 2024

Le paysage entrepreneurial national vient de s'enrichir, vendredi dernier, d'une nouvelle entreprise communautaire. Une réalisation conforme à un programme précis portant essentiellement sur la création, au terme de 2025, de cinq unités communautaires dans chaque délégation pour atteindre ainsi un volume global de 1.500 entités. Un programme ambitieux qui conforte encore plus la nouvelle approche de développement citoyen et humain initiée par le Président de la République.

Il n'y a pas si longtemps, et à chaque fois qu'on parle de l'économie nationale et surtout de ses difficultés, c'est systématiquement notre modèle de développement qui est, en premier lieu, mis en cause. C'est un modèle, dit-on, dépassé, limité et peu adapté aux nouvelles exigences. Un modèle qui, selon la majorité des analystes, a épuisé toutes ses ressources.

Heureusement, depuis quelque temps, nos décideurs, conscients de l'ampleur des défis de l'étape à venir, ont réussi, enfin, grâce aux directives du Président de la République, à dessiner les contours d'une nouvelle approche de développement qui a aidé, d'abord, l'économie nationale à mieux se comporter et à retrouver, à moyen terme, sa rentabilité. Et cette transformation semble réussir à notre modèle de développement économique.

En effet, même si elle est encore à ses débuts, cette nouvelle approche commence déjà «à prouver son efficacité» puisqu'elle a permis à notre économie non seulement de préserver sa capacité de résilience face aux chocs mais aussi et surtout de les contourner. Mais ce qui fait la force de cette approche, c'est surtout certaines particularités qui répondent parfaitement aux exigences réelles de l'environnement socioéconomique local, sa vocation citoyenne notamment.

D'ailleurs, l'on peut affirmer que l'attention particulière accordée depuis quelque temps à l'instauration d'un système favorable à la promotion des entreprises communautaires et la détermination de plus en plus manifeste du Chef de l'Etat à en faire le noyau fondamental de notre politique entrepreneuriale donne davantage de profondeur à cette «reconversion stratégique».

Reconversion stratégique

C'est justement dans ce même esprit que Kamel Maddouri, Chef du gouvernement, n'a pas manqué, lors de la 38e édition des Journées de l'entreprise, de rappeler la volonté du Président de la République de «mettre en place une nouvelle approche de développement homogène, intégrale et globale», reposant sur un nouveau contrat citoyen basé sur «la confiance et la responsabilité» et dont lequel les entreprises communautaires en sont un élément prioritaire.

Mieux encore, le 3 décembre dernier, le Président de la République a donné sa pleine mesure à cette question en réaffirmant, à l'occasion de la célébration du centenaire de la Cgtt, «la nécessité de créer des entreprises communautaires, et de les accompagner dans cette démarche». Tout en avisant «tous ceux qui tentent aujourd'hui d'entraver ce nouveau modèle d'entreprises, lequel profiterait non seulement à leurs membres, mais également à l'ensemble de la nation ».

En concrétisation de cette nouvelle tendance, de multiples et importantes mesures ont été retenues le 21 décembre dernier, lors d'un Conseil ministériel, portant essentiellement sur l'assistance financière de cette catégorie de structures, l'accompagnement et la formation, et la simplification des procédures de création entre autres.

Autant de dispositions importantes qui ne tarderaient pas d'assurer un envol rapide de ces entités.

D'ailleurs, en concrétisation de cette orientation, on a assisté, pas plus tard que vendredi dernier, à l'inauguration, à Sousse, d'une nouvelle unité communautaire qui devrait enrichir encore plus le paysage entrepreneurial local.

Pour rappel, et en raison de l'importance de cette catégorie d'entreprises, nos décideurs se sont fixé comme objectif prioritaire de dépasser, au terme de 2025, les 1.500 entreprises avec une moyenne de cinq unités dans chaque délégation de la République. Un objectif confirmé par Hasna Jaballah, secrétaire d'Etat chargée des entreprises communautaires.

Il faut admettre que les expériences, notamment internationales, ont doté ces structures d'une forte légitimité en raison de l'importance de leur dimension sociale et citoyenne. Elles interviennent, en effet, comme étant le facteur essentiel pour le développement et l'épanouissement local, notamment dans les régions en difficultés. Cette approche se présente donc comme une nouvelle philosophie pour réduire les déséquilibres régionaux et garantir ainsi une meilleure régulation et notamment cohésion sociale.

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