Les années passent mais les mêmes maux sont diagnostiqués dans les universités publiques sénégalaises. L'année 2024 n'a pas fait exception. Le sous-secteur de l'enseignement supérieur est marqué entre autres revendications, par des grèves liées au retard de paiement de bourses des étudiants, de livraison de chantiers en cours.
Chaque année, les universités sénégalaises traversent des difficultés. Cette année aussi, des grèves d'étudiants pour défaut de paiement de bourses et des revendications liées à la livraison de chantiers ont été notées dans les universités. Au mois de novembre dernier, les étudiants de l'Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) ont décrété une grève illimitée pour exiger la livraison des chantiers en cours depuis plusieurs années et sur lesquels le ministre avait pris l'engagement, de la livraison celui d'une nouvelle zone de production, la finition et la livraison du restaurant de 750 places. Ils ont dénoncé difficultés liées à leur hébergement et à leur restauration, entre autres. Cette grève a occasionné de vives tensions entre étudiants et forces de l'ordre qui se sont affrontés au sein du temple du savoir, conduisant à la destruction de biens matériels.
Face à ces scènes de violence, le Conseil académique de l'UAS a décidé de la fermeture du campus social et pédagogique pour des raisons de sécurité. «Depuis vendredi dernier, (préciser la date en ndla) les étudiants sont en train d'exercer une violence inouïe au sein du campus. Trois véhicules ont été brulés, des médiations ont été entamées et nous avions pensé que les grévistes allaient revenir à la raison, mais tel n'est pas le cas.
Nous ne pouvons pas laisser cette violence continuer dans le campus car cela nous mène vers l'irréparable. Pour éviter le pire, le conseil a décidé de fermer l'université jusqu'à nouvel ordre», a-t-il renseigné dans un communiqué. Une fermeture que la Coordination des Étudiants de l'Université Assane Seck de Ziguinchor (CEUASZ) n'a pas approuvée. « Nous réaffirmons avec force que la Coordination des Etudiants reste et restera légitime et légale pour défendre les intérêts matériels et moraux des étudiants. Nous rejetons catégoriquement toute tentative de dissolution ou de musellement de notre structure par des notes administratives ou des manoeuvres politiques.
Aucun texte, aucune décision, aussi arbitraire soit-elle, ne saurait venir à bout de notre engagement », lit-on dans un communiqué. (date ?) Puis, le Conseil académique a retenu la date du 6 janvier prochain pour la reprise des cours. Les autres décisions sont : « la session unique pour l'année universitaire 2023 - 2024 dans les UFR Lettres Appliquées et Sciences Humaines (LASHU), les UFR SES et ST, l'invalidation du second semestre 2023-2024 si les étudiants ne reprennent pas les cours jusqu'aux lundi 13 janvier 2025 ».
A l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), les étudiants en Master 1 ont organisé des mouvements de contestation pour exiger le paiement intégral de leurs bourses pour l'année universitaire 2023-2024. Ils se sont affrontés aux forces de l'ordre qui ont riposté avec des gaz lacrymogènes. Suite à cela, la Direction des Bourses avait publié un communiqué pour apporter des précisions sur le paiement.
«La Direction des Bourses porte à la connaissance des étudiants des établissements publics d'enseignement supérieur que les allocations d'études sont payées annuellement d'octobre à septembre. Ainsi, la dernière mensualité de l'année académique 2023-2024, a été payée au mois d'octobre 2023, correspondant au dernier paiement de l'année universitaire», lit-on dans un communiqué rendu public, jeudi 5 décembre (ca ressemble à du copier-coller-.
Merci de d'effacer « hier ». La Direction des bourses de préciser : «Néanmoins, un paiement pour les retardataires est envisagé après la clôture définitive des inscriptions dans toutes les universités. Ces arriérés de paiement concernent les étudiants inscrits tardivement ou omis dans les états de l'année académique 2023-2024».