Les chefs d'Etat africains se sont livrés au traditionnel exercice des voeux télévisés pour l'an nouveau. Voici des extraits de quelques unes de leurs interventions au Cameroun, au Gabon, au Tchad, en Guinée et au Mali.
Dans son traditionnel discours de fin d'année, après avoir évoqué les réalisations de son gouvernement et quelques évènements qui auront marqué l'année qui s'achève (à l'instar des inondations dans la région de l'extrême-nord qui fait plus de 200 mille sinistrés), le président du Camerouna pointé « une année pleine de défis » pour 2025. En effet, le calendrier électoral prévoit les élections régionales et présidentielle. A bientôt 92 ans, Paul Biya lance un message aux militants du RDPC. Les voeux de Paul Biya: « Ma détermination à vous servir demeure intacte et se renforce au quotidien»
Au Mali, dans son adresse à la nation présentée à la télévision nationale, le général Assimi Goïta a rendu hommage aux pertes civiles et militaires, annoncé vouloir renforcer la lutte contre la corruption et la mise en avant de la culture nationale. Un discours au cours duquel le président n'a pas mentionné la tenue d'une quelconque élection. Le président s'est félicité de l'avancée du pays en matière sécuritaire, ainsi que du renforcement de la confédération des Etats du Sahel, avant d'annoncer que « 2025 sera l'année de la culture ».
Je décrète 2025 année de la culture : promotion accrue de nos artistes et valorisation de notre patrimoine culturel ; j'invite les Maliens à revitaliser nos valeurs culturelles et célébrer notre riche culture durant cette année 2025. Au Mali, Assimi Goïta a décrété que 2025 serait l'année de la culture
Au Gabon, dans son message de voeux à la nation, le président de la Transition gabonaise, Brice Clotaire Oligui Nguema a dressé un bilan positif de la Transition qui prendra fin dans huit mois. L'auteur du coup d'État du 30 août, qui a balayé le régime des Bongo père et fils, s'est dit satisfait d'avoir reconcilié les Gabonais et de se réapproprier les secteurs clefs de l'économie nationale notamment le pétrole, le bois et les transports. Oligui Nguema a aussi promis des élections libres et transparentes dans le cadre de la fin de la transition... mais une refondation de notre république, qui se poursuivra bien au au-delà de la Transition... Le Gabon se remet debout, uni et déterminé
Brice Clotaire Oligui Nguema: «Cette transition, que j'ai l'honneur de conduire, n'est pas uen simple parenthèse»
En Guinée, « 2025 sera une année électorale » a annoncé le président Mamadi Doumbouya à la télévision nationale lors de ses voeux à la nation. Au programme : des élections législatives, présidentielles et communales ainsi qu'un referendum pour l'adoption d'une nouvelle Constitution. Fin octobre et après une campagne de recensement et d'évaluation des partis politiques du pays, le gouvernement avait annoncé la dissolution ou la suspension de 50 % d'entre eux. Mardi soir, Mahamadi Doumbouya a annoncé la reprise totale des activités politiques en vue des élections.
L'année 2025 sera une année électorale, cruciale pour parachever le retour à l'ordre constitutionnel. Dès le premier trimestre, je signerai un décret fixant la date du scrutin pour le référendum. La reprise totale des activités politiques sera effective dès 2025 En Guinée, 2025 sera une année électorale
Au Tchad, le président Deby a adressé ses voeux mardi soir à la tv nationale. Une prise de parole en forme de discours de politique générale puisque le pays est désormais sorti de sa transition entamée il y a trois ans et demi à la mort de son père Idriss Déby. Depuis, le Tchad a une nouvelle Constitution et bientôt une nouvelle Assemblée nationale lorsque les résultats des élections de dimanche dernier seront connus. Mahamat Idriss Déby s'est tourné vers l'avenir, assurant avoir entendu les attentes des Tchadiens. Il est aussi revenu sur la rupture des accords de défense avec la France.
Mahamat Idriss Déby: «Sur le plan de la diplomatie, nous avons mis l'intérêt supérieur du Tchad en pole position»