Au Maroc, c'est la fin de l'amnistie fiscale. Jusqu'à ce 31 décembre 2024, les contribuables pouvaient régulariser leurs revenus et profits non déclarés, afin de bénéficier d'un taux préférentiel de 5 %. Les retardataires se sont rués sur les banques jusqu'au dernier moment.
Le regard fatigué, un banquier de Casablanca confirme l'afflux de clients ces derniers jours. Mesure exceptionnelle, certaines agences sont restées ouvertes, même durant le weekend, pour permettre aux Marocains de déposer leurs avoirs non déclarés.
À partir de ce 1eᣴ janvier 2024, ceux qui seraient pris dans les filets du fisc devront s'acquitter d'une contribution de 37 %. Des majorations et des pénalités de retard sont également prévues.
L'adoption de la loi de finance 2025 a mis fin à l'amnistie fiscale qui permettait jusqu'ici de profiter d'un taux de seulement 5 %. Pas de prolongation pour cette année, et ceux qui attendaient un délai supplémentaire ont été nombreux à se rendre à la hâte dans leur banque ou à la direction générale des Impôts pour régulariser leur situation.
Selon les dernières statistiques de la banque centrale du Maroc, le liquide en circulation dans le pays s'élevait à près de 426 milliards de dirhams fin octobre, soit environ 40 milliards d'euros. Cette ruée des contribuables vers les banques montre le poids du circuit informel.
L'amnistie permettra de réintégrer à l'économie une partie de ces fonds. Aucun chiffre officiel n'a encore été communiqué concernant les montants régularisés, mais la presse marocaine s'attend à une annonce dans les prochains jours.