Sénégal: Revenus du secteur extractif en 2023 - 380 milliards, dont 346 dans les caisses de l'Etat

31 Décembre 2024

Le Comité national de l'Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE)-Sénégal a rendu public, hier lundi 30 décembre 2024 son rapport annuel 2023. Il en ressort de ce 11ème rapport depuis l'adhésion du Sénégal en 2013 à l'ITIE que les revenus ont une augmentation de 102 milliards comparativement à l'année 2022.

Au titre de l'exercice fiscal, le secteur extractif sénégalais a rapporté pour l'année 2023 quelques 380,03 milliards de FCFA y compris les paiements sociaux et environnementaux, dont 346,19 milliards de FCFA affectés au budget de l'Etat. Comparativement à l'exercice précédent (année 2022), les revenus générés en 2023 par ledit secteur ont connu une hausse substantielle de 102,67 milliards de FCFA, soit une hausse en valeur relative de 39%.

Cette augmentation des revenus s'explique par les redressements fiscaux de la Sabodala Gold Operations pour 14,16 milliards de FCFA et les ciments du Sahel pour 2,5 milliards de FCFA ; la hausse de l'impôt sur les sociétés essentiellement pour Sabodala Gold Operations, Petowal Mining Compagny SA et Société minière de la Vallée du Fleuve Sénégal pour 50,28 milliards de FCFA ; et les dividendes versés à l'Etat, principalement les Industries Chimiques du Sénégal pour 25 milliards de FCFA.

Pour l'exercice fiscal 2023 (1er janvier au 31 décembre), « le total des revenus générés pour le secteur extractif a considérablement augmenté, passant de 275 milliards en 2022, à 380,03 milliards FCFA (y compris les paiements sociaux et environnementaux) en 2023, soit une hausse de 102,67 milliards FCFA. Sur cette enveloppe, 346,19 milliards FCFA sont directement allés au budget de l'État », a salué la présidente du Comité National de l'Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE)-Sénégal, Oulimata Sarr.

L'ancien ministre de l'Economie, du Plan et de la Coopération d'expliquer que les revenus du secteur minier ont également connu une hausse de 96,72 milliards FCFA, passant de 235,71 milliards FCFA en 2022 à 332,43 milliards FCFA en 2023. Il en est de même pour le secteur des hydrocarbures qui a enregistré une augmentation de 5,95 milliards FCFA, en passant de 24,7 milliards FCFA en 2022 à 30,65 milliards FCFA en 2023.

Notons que 16 milliards FCFA ont été consacrés aux paiements sociaux et environnementaux. En somme, la contribution du secteur extractif a conduit à une hausse de 4,72% du Produit intérieur brut, et de 9,40% des recettes de l'État.

Cette année, dira-t-elle : « le Comité national ITIE a pris l'option stratégique de fournir les données portant des productions de l'exploitation artisanale et à Petite Échelle, comme exigé par la version 2023 de la Norme ITIE ».

Ainsi, ajoutera-t-il qu'il apparait que « 0,145 tonne d'or ont été produits par dix (10) entreprises de type artisanal (semi- mécanisés), pour une valeur commerciale de 4 milliards FCFA ». De plus, « nous notons une évolution des demandes et permis octroyés par le Ministère en charge des mines, qui sont passés de quinze (15) demandes et neuf (09) Permis octroyés en 2020, à soixante-six (66) demandes et douze (12) permis octroyés en 2024 », fera-t-elle savoir.

Concernant les exportations du secteur minier, tant en termes de volume que de valeur, l'or se distingue en étant le principal contributeur avec « 44,28% des exportations du secteur extractif, estimées à 491,88 milliards FCFA », explique-t-elle. L'acide phosphorique arrive en deuxième position, constituant 27,08% des exportations avec une valeur de 300,73 milliards FCFA. Le président de la chambre des mines du Sénégal, Ousmane Mbaye de penser que le secteur privé national est appelé à s'impliquer davantage dans le développement du contenu local.

Cela passera à travers la création de nouvelles opportunités dans la valorisation des ressources minérales.

Papa Fara Diallo de la société civile pour sa part a salué les efforts inlassables du Sénégal en matière de publication régulière des rapports annuels non sans relever entre autres défis : l'exhaustivité et la fiabilité des données du secteur ; la gestion des revenus ; la gestion des attentes du public et la gestion des externalités (positives et négatives) ; l'impact de la mise en oeuvre de la norme ITIE.

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