ALGER — L'Algérie a veillé en 2024, dès l'entame de son mandat en janvier en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, à mettre tout le monde devant ses responsabilités face à des situations de conflits d'une extrême gravité et d'injustice, et a ardemment défendu les causes justes notamment celles des peuples palestinien et sahraoui.
Profitant de son nouveau statut au sein de cet important organe de l'ONU, l'Algérie, sous la direction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, n'a ménagé aucun effort pour faire entendre la voix des pays arabes et africains, et assurer la défense des intérêts stratégiques communs sur les différentes questions relevant des compétences du Conseil de sécurité.
Faisant de la question palestinienne une "priorité absolue" au Conseil de sécurité, conformément aux instructions fermes du président de la République, l'Algérie a multiplié les initiatives en convoquant, tout au long de l'année, des réunions au Conseil en vue d'obtenir un cessez-le-feu permanent dans le territoire, par le biais de sa représentation diplomatique à New York, dirigée par l'ambassadeur Amar Bendjama.
Parmi les succès enregistrés par la mission algérienne à l'ONU, l'adoption le 25 mars par le Conseil de sécurité d'une résolution présentée par l'Algérie qui s'est appuyée sur les neuf autres membres non permanents qu'elle a associés à sa rédaction, exigeant un cessez-le-feu immédiat à Ghaza pendant le mois de ramadhan, et la levée de toutes les entraves à l'acheminement de l'aide humanitaire aux populations de cette enclave ravagée par une guerre génocidaire sioniste depuis octobre 2023.
Quelques semaines plus tard, l'Algérie a demandé la tenue d'une réunion au Conseil de sécurité consacrée aux inquiétudes sur le déplacement forcé de Palestiniens à Ghaza. M. Bendjama avait alors souligné: "Tout le monde doit comprendre que les Palestiniens n'ont d'autre lieu que leur terre. Tout déplacement forcé est une violation flagrante du droit international...".
L'Algérie, par la voix de son représentant à l'ONU, a, à maintes fois, dit à l'Occident, avec des mots simples mais forts, combien il a tort dans son approche vis-à-vis de ce qui se passe en Palestine occupée et dans la région toute entière, et combien son "deux poids, deux mesures" est flagrant.
Aujourd'hui, la diplomatie algérienne poursuit ses efforts au sein du Conseil onusien afin que l'Etat de Palestine accède à la place qui lui sied en tant que membre à part entière et souverain de l'ONU.
"Depuis le début de son mandat en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, l'Algérie mène une bataille pour la cause palestinienne", a souligné M. Tebboune, assurant que "l'Algérie demeurera aux côtés de la Palestine jusqu'à l'établissement de son Etat indépendant avec El-Qods pour capitale".
Le fort engagement de l'Algérie envers la Palestine a été vivement salué par de nombreuses parties palestiniennes. L'analyste palestinien Salah al-Chaqbaoui estime dans ce contexte: "Nous avons bon espoir que l'Algérie pourra servir la cause palestinienne, en tant que pays connu pour son soutien absolu aux peuples vulnérables et aux mouvements de libération nationale fondés sur les principes de sa Révolution".
S'agissant du Liban, confronté lui aussi à une agression sioniste barbare, l'Algérie n'a pas cessé de plaider en faveur d'un cessez-le-feu "immédiat et inconditionnel" dans ce pays, appelant à lancer "un véritable processus de paix qui mette fin à l'occupation des terres arabes".
L'Algérie au Conseil de sécurité, un soutien à l'Afrique
Outre la défense de la question palestinienne au cours de l'année 2024, la voix de l'Algérie a résonné fortement dans les couloirs des Nations unies, en plaidant le droit du peuple du Sahara occidental, dernière colonie de l'Afrique, à l'autodétermination.
A ce sujet, le président Tebboune a réaffirmé dans son discours à la Nation la position constante de l'Algérie à l'égard de la question du Sahara occidental, soulignant que cette position "ne changera pas tant que le peuple sahraoui n'aura pas exercé son droit à l'autodétermination". Et de rappeler que la question du Sahara occidental est inscrite au niveau de l'ONU "en tant que question de décolonisation" et que "son dossier est soumis à la Commission onusienne de décolonisation".
Par ailleurs, l'Algérie "a représenté dignement" le continent africain en 2024 au sein de l'organe onusien central, "ne ménageant aucun effort pour renforcer l'influence du continent sur le processus de prise de décision, en s'appuyant sur les positions communes fondées sur les principes, valeurs et idéaux consacrés par l'Acte constitutif de l'Union africaine".
Tout en restant fidèle à sa doctrine et ses principes cardinaux, l'Algérie a plaidé durant l'année qui s'achève pour une solution politique et le dialogue, loin de toute ingérence étrangère, aux conflits au Soudan, en Libye, au Mali et au Niger.
Et afin de prendre en compte les défis du continent africain, l'Algérie n'a pas cessé de souligner l'urgence de réformer le Conseil de sécurité de l'ONU, une question qui figure aussi parmi ses principales priorités durant son mandat en tant que membre non-permanent de cet organe onusien (jusqu'à décembre 2025).
Depuis New York, l'Algérie a réitéré en août dernier, sa conviction quant au besoin du Conseil de sécurité de l'ONU, aujourd'hui, de la voix africaine, appelant à la nécessité de "redresser le tort historique infligé au continent qui manque d'une représentation efficiente au Conseil".
Tous ces dossiers que l'Algérie a soumis de nouveau avec force au Conseil de sécurité, ont permis de donner à cet organe un "dynamisme" sans précédent, à travers les plaidoyers incessants présentés par la mission diplomatique algérienne dans cette enceinte internationale pendant une année entière.