Burkina Faso: Le ministre de la Défense à ses hommes - « L'ennemi est faible. Donnons-lui un coup de grâce! »

Le ministre d'Etat, ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, le général de brigade Célestin Simporé, est allé, hier 31 décembre 2024, à Tenkodogo féliciter et encourager les forces combattantes de la région du Centre-Est.

Le ministre d'Etat, ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, le général de brigade Célestin Simporé, a soutenu hier 31 décembre 2024 que les groupes armés terroristes sont actuellement en agonie. Il s'est exprimé à l'occasion d'une visite d'une délégation gouvernementale au 61e régiment d'infanterie commando( RIC) de Tenkodogo. « Les groupes armés terroristes procèdent à des opérations de harcèlements parce qu'ils sont en agonie. L'ennemi actuellement est faible. Profitons pour lui donner un coup de grâce pour qu'en fin 2025, nous courons derrière de petits délinquants, de coupeurs de routes, mais pas de groupes, armés jusqu'aux dents », a-t-il ajouté.

Il a demandé aux forces combattantes de faire en sorte qu'en fin 2025, les terroristes reconnaissent avoir commis une erreur en s'attaquant au Burkina Faso, y compris leurs commanditaires. Selon lui, ce sont des gens instrumentalisés, manipulés pour se dresser contre leur propre Etat.

« Seulement leurs commanditaires qui sont loin du théâtre des opérations, eux, nous savons ce qu'ils veulent : c'est d'empêcher notre pays d'exploiter ses ressources naturelles au profit de ses populations et d'assurer un meilleur avenir à nos enfants et à nos petits-enfants », a déclaré le général Simporé. Puis il s'est voulu plus ferme à l'endroit des terroristes: « s'ils entendent raison en déposant les armes, on pourra parler et poursuivre la vie. Mais s'ils s'entêtent, on les combattra jusqu'au bout, même s'il faudra pour cela, endetter le pays pour 100 ans ».

Faire de l'armée, la plus forte de la sous-région

S'adressant aux forces de défense et de sécurité, il a déclaré : « il faudrait que vous sachiez que ce que nous vivons est davantage exacerbé par nos ennemis parce que nous sommes engagés pour une véritable indépendance et souveraineté. Nous voulons que le Burkina Faso décide, coopère avec qui il veut, exploite ses richesses comme il veut parce que c'est notre sol. Être assis sur des lingots d'or et crever de faim est une irresponsabilité ».

A entendre l'ancien chef d'état-major général des armées, c'est l'avenir des futures générations burkinabè qui est en jeu. « Pour la quête de la liberté, il va falloir qu'on s'apprête à faire face à des adversités tous azimut. La liberté, l'indépendance, ça ne se donne pas. Ça s'arrache ! »

Le ministre Célestin Simporé a reconnu que c'est une quête difficile et périlleuse. Mais pour lui, il faut l'oser pour gagner. « Je crois que c'est le bon choix ou alors on se couche et l'adversaire impérialiste entre chez vous, abuse de vos enfants, de votre femme, consomme vos biens, vous donne un coup de pieds là où il veut et puis il sort », a-t-il soutenu.

Au cours de ce message de la Saint-Sylvestre, il a aussi été question de l'Alliance Etats du Sahel(AES). « L'AES, montée en confédération, ne plait pas et beaucoup voudraient que l'on revienne dans le giron de la CEDEAO, commandée par qui vous savez : la France qui donne ses ordres de façon indirecte à travers cette institution », a affirmé Célestin Simporé. Pour ce faire, il a fait savoir qu'il va falloir s'armer de courage et lutter. « Notre sortie effective de la CEDEAO devrait se faire le 28 janvier. Mais vous avez vu que ceux, qui sont encore dans cette organisation, ont prolongé le délai. C'est comme quelqu'un qui est en location dans une maison qui décide d'en sortir et puis le propriétaire dit non, vous devez y rester, même si vous ne payez pas. Comprenez qu'il y a un problème», a-t-il ironisé.

Le ministre Simporé a également invité ses hommes à ne pas se laisser manipuler par les déstabilisateurs qui leur feront miroiter monts et merveilles pour les pousser à la faute et se retourner contre leur pays. « Ça ne fonctionnera pas ! Pensez à vos enfants qui vont à l'école, qui vivent dans les quartiers. Réfléchissez-y parce que tout ce qui a une queue, n'enjambe pas le feu », a-t-il averti.

Concernant l'équipement il a fait observer que même dans les plus grandes armées du monde, il y a toujours quelque chose qui manque. Toutefois, il a rassuré : « sachez que nous travaillons à ce que, très bientôt, notre armée soit la pus équipée de la sous-région ».

Avant de quitter ses hôtes, il les a invités à l'union. « Soyons des frères, soyons soudés », a-t-il déclaré !

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