Tunisie: En marge de l'assemblée générale de l'ESS - Pour que l'Etoile resplendisse

1 Janvier 2025

Les comptes du club étoilé décèlent des anomalies et dépassements. L'Etoile soufre, comme d'autres clubs, de ce vide juridique et de ce faux professionnalisme.

L'assemblée générale de l'Étoile Sportive du Sahel a eu lieu. Il n'y a pas eu d'élection et le Comité provisoire poursuivra son activité jusqu'à la prochaine date fixée pour une assemblée élective.

Ceux qui ont assisté ont voté pour l'adoption des rapports moral et financier «en dépit de leurs désaccords», pour ne pas bloquer la situation et prolonger le calvaire que vit ce grand club. L'Étoile est un club centenaire. Il est un des plus capés du pays. Il a sorti un très grand nombre de joueurs et même des dirigeants dans différentes activités sportives, qui ont marqué l'histoire du sport national.

Que l'on découvre que ses comptes financiers des saisons 2021- 2022 et 2022-2023 sont alarmants et suspects, cela est incompatible avec la grandeur de ce club (avec ces gestions désastreuses, il ne devrait pas être le seul dans ce cas).

Absence de factures, contrats de sponsoring non signés, dépenses et recettes non justifiées, etc. Ce n'est pas acceptable. Le fait que les rentrées de rencontres de play-off soient estimées à quatre cents mille dinars alors que l'on retrouve qu'une seule de ces rencontres a fait entrer la même somme, qu'un président a récupéré plus que la somme avancée, relève de la manipulation.

Faute de cadre juridique

Voilà la conséquence de cette gestion à la belle franquette, qu'un de nos plus grands clubs a subie, faute de cadre juridique précisant les modalités de fonctionnement d'un club professionnel.

Et voilà la conséquence (encore une fois) de cette non-promulgation de la loi des structures sportives, qui a été dernièrement l'objet de la réunion qui a eu lieu entre le Président de la République et le ministre des Sports.

Cette mauvaise gestion comptable et financière, des comptables et auditeurs pourraient la trouver dans presque tous les clubs qui n'ont pas adopté les principes d'une bonne gouvernance.

Ces failles ont permis de camoufler les manipulations qui ont servi des arrivistes parachutés pour se livrer à leurs activités douteuses, en se servant du nom et du prestige des clubs, soi-disant «pris en charge».

Le fait d'exiger que les clubs professionnels se convertissent en sociétés à objet sportif sera de nature à responsabiliser les gestionnaires et à les obliger à engager de véritables cadres comptables et financiers et non se suffire de ceux qui lèvent le doigt pour être «trésoriers», bénis par le président en exercice.

Indépendamment de cette question et cela est valable pour tout le monde, tous les titres et les trophées ne valent pas une politique tendant à doter un club professionnel ou amateur de ressources propres. Pour ne pas dépendre d'une seule personne qui décide et fait tout. Le club ne doit, en aucun cas, être victime de leurs calculs, de leur cupidité ou de leur ignorance.

Tous ceux qui éprouvent de la sympathie envers un club peuvent être membres.

Sauf ceux qui doivent montrer et baliser le chemin. Dans ce cas, comment continuer à croire que le niveau d'instruction et la bonne gouvernance qu'il engendre sont secondaires? Un point c'est tout.

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