Dakar, 1er Jan déc (APS) - Présentée comme une Unité pionnière des corps de troupe de l'armée sénégalaise et dépendant directement du président de la République, le bataillon des parachutistes est appelé à intervenir dans des situations dites compliquées pour le maintien de l'ordre et de la paix, au Sénégal et même au-delà de nos frontières. Discipline, rigueur et force, sont les traits de caractères de ce corps d'élite dans lequel une équipe de l'Agence de presse sénégalaise (APS) s'est spécialement embarquée.
Il est 06h45. Nous arrivons à bord de notre véhicule devant la porte principale du Camp lieutenant Amadou Lindor Fall qui abrite le bataillon des parachutistes, la première unité de réserve générale. Il est surplombé par le lycée de Thiaroye à gauche. Un peu à droite, on aperçoit l'hôpital de Pikine, dans la banlieue dakaroise.
A peine le temps de marquer un arrêt, un jeune soldat, arme en main se rapproche de notre véhicule à pas soutenus. De loin, il nous fait un salut militaire, avant de jeter un regard furtif sur la portière où sont inscrits les initiaux de l'Agence de presse sénégalaise.
D'une main levée, et comme pour montrer qu'il avait été informé de notre visite, il fait signe à un autre militaire, cette fois-ci beaucoup plus âgé, la cinquantaine, de venir, avant d'aller rejoindre dans la même dynamique, sa position initiale au checkpoint.
Il s'agit de l'adjudant Saidou Diallo. C'est lui notre guide du jour, détaché pour la circonstance par l'Etat-major. "Soyez les bienvenus dans l'antre des parachutistes ! Nous-dit-il d'un ton courtois avant de monter avec nous dans le véhicule.
A l'entrée du camp, notre regard se pose sur une drôle de créature, la statue d'un soldat à la posture fière et résolue, aux ailes largement déployées, comme pour nous accueillir, positionnée devant le bâtiment abritant le poste de commandement, à quelques mètres du monument dédié aux morts.
ST MICHEL
"C'est Saint-Michel, l'ange protecteur des parachutistes. Il est bien plus qu'un symbole religieux. Il représente la bravoure, le sacrifice, la foi, la protection, le combat juste et la résilience", explique l'adjudant Diallo.
Nous prenons ensuite la direction du parking. Mais notre progression est vite ralentie par le passage de soldats, des jeunes recrues en phase de formation de qualification d'arme, "FQA" dans leur jargon. Ils s'apprêtent à quitter le camp pour une journée d'entrainement intense.
Dans la lumière naissante du matin, habillés de leur tenue de sport impeccablement ajustée, ces soldats aux visages à la fois marqués par la fraîcheur de la jeunesse et le sérieux, empreint de leur détermination, avancent en colonne, leurs chaussures "training" en frappant le sol laissaient entendre un rythme régulier et obéissant aux ordres de l'instructeur.
Rigueur, discipline et respect du l'oeil de l'ancien qui voit tout
Dans le camp militaire, les premières activités s'organisent avec rigueur et discipline, orchestrant un ballet précis qui marque le début de la journée.
Tout autour du terrain de football synthétique où s'est déroulée, le premier décembre dernier, la cérémonie de commémoration du 80e anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais, gravitent les bâtiments des cinq compagnies qui composent ce bataillon.
De loin, on aperçoit des soldats en déplacement dont les pas raisonnent sur le bitume, sous le regard d'un ciel teinté d'or et de vermeil. Tous convergent vers la place d'arme pour la levée traditionnelle des couleurs. C'est le premier grand rassemblement de la journée.
Alignés avec une précision géométrique, ils saluent le drapeau hissé qui, caressé par le vent, s'élève au rythme de l'hymne national.
Sur place, l'officier de permanence lit aux soldats, le rapport de place, sous le regard aiguisé du commandant de bataillon, scrutant chaque détail de ce rituel exécuté dans une rigueur, fruit d'un esprit de discipline et de préparation constante.
La matinée se poursuit par une séance d'entrainement dirigée par le moniteur chef du bataillon des parachutistes. L'adjudant Jean-Marie Huchard capitalise à son actif trente et un an de service au sein de l'armée, dont seize au bataillon des parachutistes.
Sur la pelouse synthétique, des hommes en tenue de sport font leurs étirements pour se préparer à la course matinale. Au menu, un circuit de quatre kilomètres à exécuter en 20 minutes à travers les grandes artères de Thiaroye, ce quartier mythique de la banlieue dakaroise.
"Ce n'est pas une course de vitesse. Mais un simple exercice de routine. Pour ce faire, nous avons choisi la troisième compagnie, la Kanack. Et c'est tout le monde qui part", précise l'adjudant Huchard, avant de quitter le camp avec ses protégés dans une foulée soutenue.
Au même moment, l'officier de permanence nous invite à le rejoindre au mess où on nous sert un petit déjeuner simple mais nourrissant, composé de pain assaisonné, du café, du lait, des fruits et de la boisson énergisante. Un moment de calme relatif ou l'on échange brièvement avec le maître des lieux. Mais la conversation est vite interrompue par des chants qui résonnent au loin.
"Ils sont de retour ! s'exclame un officier, s'adressant à son commandant. Il s'agit de la Kanack. On les croise à l'allée du défilé pile à l'heure. Leurs uniformes sont humidement marqués par les efforts physiques intenses qu'ils viennent d'accomplir. Sur leurs fronts, des gouttes de sueur perlent, traçant de fines lignes le long de leurs trempes.
Ils terminent leur parcours au point de départ, la pelouse synthétique où ils enchaînent leurs efforts par des exercices d'assouplissement, de gainage, de renforcement des jambes, des abdominaux, de la ceinture scapulaire et de la ceinture pelvienne.
"Ces exercices à faire au quotidien sont essentiels pour un militaire parachutiste qui en plus du combat doit aussi combiner avec les éléments naturels que sont principalement l'air et l'eau dans certaine circonstance", renseigne l'adjudant Jean-Marie Huchard dont le visage fatigué porte l'expression d'une satisfaction silencieuse.
Le temps pour lui et ses hommes de s'étirer, l'officier de permanence nous invite à la piscine du camp qui porte le nom de l'athlète paralympique, double champion d'Afrique en canoé-kayak, Edmond Sanka, un ancien militaire parachutiste, amputé d'une jambe, des suites d'un accident survenu en 2007, alors qu'il était en service.
Nous y retrouvons la septième promotion d'élèves instructeurs, moniteurs et chuteurs. Au nombre de trente-trois, on les voit sauter systématiquement, à tour de rôle, dans le grand bassin, bras et jambes légèrement écartés en arrière, après un petit déplacement latéral exécuté en deux temps.
Ils s'exercent à la sortie avec le saut en ouverture automatique, la SOA qui est effectué à hauteur de 1200m, avec une sangle accrochée dans l'avion qui provoque l'ouverture du parachute, après deux ou trois secondes de chute", explique le capitaine à la retraite Moussa Kambaye, instructeur de parachutistes et commando.
Appelé communément Baba (père) Moussa par ses éléments, le capitaine Kambaye a fait ses premiers pas à l'armée de l'air. Par la suite, il a fait le concours de l'Ensoa où il est sorti sous-officier, avant d'être envoyé au Togo en 1989 pour y effectuer un stage de moniteur-para et de moniteur-commando.
Une unité d'élite qui a fêté ses 65 ans
"J'ai fait ce stage de moniteur-para et de moniteur-commando au Togo. Une fois au Sénégal, les anciens qu'on a trouvés sur place, nous ont entraînés, nous ont montrés ce qu'il fallait faire, ainsi que certains partenaires avec lesquels on sortait", nous confie-t-il.
"Ces gens m'ont entraîné au fur et à mesure qu'ils sont partis à la retraite. J'ai continué à maintenir le flambeau haut. Jusqu'à la retraite, j'ai continué avec les paras, parce que pour moi, le para, c'est dans le sang".
"Et maintenant, tous ceux qui font la chute, je les accompagne, c'est moi qui les entraîne, à la sortie, à la position de chute, au travail sous voile", ajoute ainsi le sexagénaire à la corpulence toujours athlétique, signe qu'il prend toujours soin de son corps.
C'est sur ces mots empreints de passion que nous le quittons avec ses auditeurs, le temps pour regagner Place Dina, du nom d'un célèbre parachutiste, le capitaine Dina Ndiaye décédé en 2004 au Libéria. Deux maquettes d'avion, la Fokker F27 et la Casa C-200 pour l'entraînement au sol sont installées dans les lieux.
Sur place, l'adjudant Mamadou Diaw, instructeur en équipée, explique minutieusement aux jeunes recrues, l'équipement et les différents systèmes de déploiement des parachutes.
Dans un discours bien huilé, forgé par plusieurs années de pratique, il est revenu largement sur le rôle du harnais, du parachute principal et de secours, de la cordelette d'extraction, du conteneur, du casque, des lunettes de protection, de la combinaison de saut, des bottes, de l'altimètre, du système de flottaison, des gants et des poignées de commande.
Non loin de nous, le major Assane Diop, président des anciens parachutistes, observe la séance avec nostalgie. Instructeur chef issu de la deuxième promotion des moniteurs de para commando du Sénégal, formé au Togo et surnommé "Dialtaabé", a consacré la grande partie de sa vie à ce bataillon qu'il chérit toujours.
"Ça me manque. Tout à l'heure, je suis allé là-bas pour lui dire de me plier mon parachute. Moi, j'avais le numéro 3. J'étais ici le moniteur en chef des parachutistes. Beaucoup d'anciens me connaissent", se remémore cet ancien parachutiste qui a participé aux plus grands faits d'arme de cette unité d'élite.
"J'ai participé à plusieurs missions, au Sénégal et à l'étranger, dont Fodékaba 2 et la Guinée-Bissau, d'abord en tant que soldat et ensuite comme chef de section. Mais pour rien au monde je ne reviendrais sur ce que j'ai fait, encore moins ce que j'ai vu là-bas car on nous a inculqué des valeurs qu'on applique à vie, même dans la vie civile", ajoute-t-il.
Il s'est permis tout de même de revenir sur son premier saut. "Ça, c'est impressionnant. C'est très impressionnant. Le fait de quitter la porte de l'avion et aller au sol, il y a trois secondes que vous êtes entre la mort et la vie. Mais dès que tu réussis ce premier saut-là, vraiment, durant toute la formation, tu vas faire ça", s'est réjoui le major, le sourire aux lèvres.
La discussion est écourtée par le guide du jour. Toujours aux aguets par rapport au timing et à la programmation millimétrée du jour. Il demande respectueusement de regagner la salle de formation pour suivre une présentation sommaire sur l'historique de ce bataillon. C'est le sous-lieutenant Youssouf Diédhiou qui se chargera de cette tâche.
C'est en 1959, informe-t-il, que fut créée la première unité parachutiste à l'époque basée au camp Lat Dior. En 1962, l'unité devient un groupement paras avec deux compagnies et rejoint le camp Marchand en 1963, puis le camp Xavier Lelong à Rufisque en 1963, avant de s'installer en 1965 au camp Thiaroye, ajoute-t-il.
A l'en croire, c'est en 1981 que le groupement paras est érigé en bataillon avec deux compagnies et une de commandement auxquelles se sont ajoutées deux autres à savoir la troisième en 1984 et la quatrième en 2022.
Fils de Ngalandou Diouf, ancien député noir de la colonie du Sénégal, Mouhamed Moustapha Diouf, est passé à la postérité pour avoir été est le premier parachutiste sénégalais à avoir effectué un saut le 19 avril 1984. Tandis que chez les femmes, c'est l'élève médecin Maty Diagne qui a effectué le premier saut le 6 avril 1985, renseigne le sous-lieutenant Youssouf Diédhiou.
Beaucoup suer pour épargner beaucoup de sang
"Cette unité de réserve peut être sollicitée également pour affronter l'ennemi à l'extérieur du territoire si nécessaire pour mieux préserver la vie des populations", a-t-il poursuivi, en s'attardant sur les différentes missions assignées à ce corps d'élite.
De manière plus spécifique, le bataillon peut aller à la conquête d'une tête de pont, attaquer un point d'intérêt stratégique, contrôler une zone visant la paralysie d'une fraction de l'ennemi, s'emparer d'un point important ou encore combattre dans les arrières de l'ennemi, précise-t-il.
La visite tendant vers sa fin, l'officier de permanence nous propose une visite guidée du camp et de ses installations.
A notre sortie de la salle nous apercevons, non loin de la section d'entretien et de pliage des parachutes, cette fois-ci à la tour de synthèse, le capitaine Kambaye dont la voix porte encore, donnant des cours de simulation d'atterrissage à ses élèves, toujours avec la même énergie.
A pied, nous effectuons un long périple qui nous mène tour à tour au Centre d'entraînement des troupes aéroportés, célibatairium des sous-officiers, le camp des mariés, le domicile du chef de corps, la salle de musculation, le réfectoire, le parking des engins d'intervention et le fameux parcours d'obstacle situé à l'autre bout du camp.
"Une épreuve physique représentant des situations susceptibles d'être rencontrées sur le terrain où il faut beaucoup suer pour épargner beaucoup de sang", fait remarquer l'adjudant Jean-Marie Huchard que l'on retrouve encore à nouveau, cette fois-ci à côté de soldats enrôlés pour la formation en qualification d'arme.
C'est sous un soleil chauffant au zénith que les recrues se lancent un par un à l'assaut de ce parcours dit du combattant qui s'étend sur 500 mètres répartis en 20 obstacles.
"Il y a trois sortes de catégories d'obstacles qui sont les obstacles en hauteur, en ras et en profondeur", nous fait-il savoir. Il cite entre autres obstacles, l'échelle de corde, les poutres jumelées, ramping, l'espalier la poutre d'équilibre, l'échelle de rail, les poutres jumelées dessus-dessus et la table irlandaise, sans quitter de l'oeil les coureurs.
On ne pouvait pas espérer mieux que cette épreuve d'extrême péril pour clôturer en beauté cette première journée d'immersion dans ce corps d'élite méconnu de l'intérieur.
Toujours avec le même calme olympien l'officier de permanence nous conduit au poste de commandement, à la demande du commandant chef de bataillon qui nous invite par la même occasion à assister, au deuxième saut des auditeurs de la septième promotion d'élèves instructeurs, moniteurs et chuteurs, prévue demain.
Avant tout, l'équipement de sécurité du para et la météo
Le rendez-vous est fixé à 6h30 à la base militaire de Ouakam où l'avion va décoller avant de larguer tous les éléments au-dessus de Kaniak, le site d'atterrissage situé au Lac Rose.
Comme convenu, nous arrivons dès l'aube au tarmac de la base aérienne de Ouakam où nous attendaient déjà les d'élèves instructeurs, moniteurs et chuteurs et leurs moniteurs, tous équipés et prêts à faire le grand saut dans le vide.
Après de brèves salutations, on nous enfile des parachutes de secours. Un dispositif composé d'un harnais ajusté à l'aide de sangles encadrant le torse et les cuisses. D'une main experte, le chef des opérations dénommé "Etincelle" vérifie et revérifie les harnais, avant de nous donner les consignes de base.
Le ciel quant à lui, s'étend clair et limpide, sans nuages menaçants, d'un bleu qui semble se fondre à l'infini. Le soleil levant enveloppe la scène d'une lumière douce et dorée, réchauffant juste assez la fraîcheur de l'altitude.
Tout autour de nous, l'air est calme, presque immobile, avec un vent léger qui caresse le greffage de ma consoeur. Enlevez votre greffage madame pour éviter qu'il ne s'accroche quelque part, lui rétorque un des instructeurs. Elle s'exécute aussitôt faisant découvrir par la même occasion ses belles tresses traditionnelles.
Au sol, l'atmosphère est sereine. Les auditeurs répètent en attendant le bulletin météo, les gestes précis qu'ils ont exécutés des centaines de fois à l'entrainement. Chacun rejoue la scène dans sa tête. Soudain, l'ordre d'embarquer retentit et les parachutistes se mettent en mouvement suivant un ordre bien déterminé vers la direction de l'avion.
Deux instructeurs positionnés devant la porte de l'avion "Casa 221", parcourent à nouveaux tous les parachutes, pour une énième vérification, donnant après chaque contrôle, une tape sur l'épaule du soldat, lui confirmant que tout est en ordre.
A l'intérieur de l'avion, l'air est saturé d'adrénaline. La lumière est tamisée et le grondement sourd des turbines de l'avion qui s'éloigne dans le ciel, hurle dans nos oreilles.
"On n'a pas voulu vous le dire pour ne pas vous effrayer, mais vous aller sauter avec nous nous", nous dit à haute voix un des instructeurs, pour nous charrier, sous le regard amusé de ses camarades.
Quelques minutes plus tard, la porte de l'avion s'ouvre à 1200 mètres d'altitude. L'air frais nous frappe le visage avec une force plus appuyée. Loin en dessous de nous, défile lentement un paysage presque irréel avec en toile de fond défilant, la banlieue de Dakar, la nouvelle ville de Diamniadio et les belles plages jonchant tout le long de la partie Atlantique menant vers Kayar.
A genou devant ce vide hypnotique, l'instructeur scrute le sol, la tête penchée, guidant à vue le pilote vers le point de saut par un gestuel relayé au micro par son assistant.
Tout d'un coup, il se met debout, toujours près de la porte béante et fait signe aux auditeurs de se rapprocher. Il effectue un dernier check rapide avant de leur demander de se mettre en position.
S'éloignant un peu de leur passage, il crie GO ! C'est le signal qu'ils attendaient tous. Sans aucune hésitation, les trente-trois élèves de la septième promotion d'élèves instructeurs, moniteurs et chuteurs se jettent, un par un, dans le vide, à intervalle régulière.
Après cet instant quasi irréel, la porte se ferme et l'avion s'éloigne au loin, cette fois-ci à 2000 m afin de permettre aux six instructeurs qui les accompagnaient, d'effectuer une sortie libre par la rampe.
Mais au moment où l'arrière de l'avion s'ouvre, notre curiosité est attirée par les bruits de voix qui s'élèvent de plus en plus au-devant de l'avion. De loin, on aperçoit debout, les six moniteurs en plein discussion pour calmer un des leurs, apparemment frustré.
Le capitaine Kambaye se rapproche d'eux pour s'enquérir de la situation. Une petite défaillance est décelée sur son équipement. "Tu ne peux pas sauter ainsi. Il faut attendre la prochaine sortie", lui dit-il d'un ton ferme.
Visiblement non content de son sort, le soldat regagne sa place et s'assoie. Le casque posé sur ces genoux, il regarde impuissant la rampe qui se referme lentement après le départ de ses frères d'arme de l'avion, restant ainsi silencieux et figé durant tout le retour.
"Je comprends sa frustration, dit-il. Aucun para n'aime sortir de l'avion après l'atterrissage. C'est ce que nous détestons tous."
"Mais l'oeil de l'ancien voit tout. Donc l'aspect sécuritaire, je veille beaucoup sur ça. C'est une passion pour moi. C'est la raison pour laquelle actuellement, je ne fais que suivre les moniteurs à l'instruction, la pédagogie et surtout l'aspect sécuritaire", nous explique ainsi Baba Moussa, à notre descente de l'avion marquant la fin de cette immersion.