Le ministère de la Défense et des Anciens combattants a rendu un dernier hommage au colonel Nestor Ouédraogo, le mardi 31 décembre 2024, au camp Guillaume Ouédraogo de Ouagadougou. A l'issue de l'hommage, l'illustre disparu a été inhumé au cimetière de Gounghin.
Décédé, le 22 décembre 2024, le colonel Nestor Ouédraogo, a été élevé à titre posthume au rang de commandeur de l'Ordre de l'Etalon, au cours d'une cérémonie d'hommage dédiée en sa mémoire, le mardi 31 décembre 2024, au camp Guillaume Ouédraogo de Ouagadougou. La cérémonie qui s'est déroulée dans la pure tradition militaire a été présidée par le ministre en charge de la défense, le général de brigade Célestin Simporé.
Outre la décoration, le témoignage d'un camarade de promotion, l'oraison funèbre, l'hommage au mort, la prière de l'aumônier militaire catholique et le défilé militaire d'hommage ont été les grands axes de la cérémonie. De l'oraison funèbre lue par le colonel, Souleymane Traoré, conseiller du chef d'Etat-major général des armées, il ressort que le défunt a été un valeureux officier, pétri d'expériences. Il a, à son actif, 30 ans, 10 mois, 21 jours de service militaire effectif.
Né le 26 février 1971 dans la province du Passoré, il a effectué ses études primaires, secondaires et universitaires de 1977 à 1993. A l'issue de ses études académiques, il a opté pour le métier des armes et est incorporé au sein des Forces armées nationales, le 1er février 1994, comme engagé volontaire. Au cours de sa carrière, le colonel a effectué des formations et stages notamment la formation initiale d'officier à l'académie militaire Georges Namoano, de 1994 à 1996, dont il est de la sixième promotion.
Durant son parcours professionnel, le colonel Nestor Ouédraogo a été respectivement commandant de la compagnie d'appui du groupement de commandements et de services du régiment de sécurité présidentiel, de décembre 1996 à octobre 2005, commandant de la compagnie de services cumulativement avec ses fonctions de chef de service technique, d'octobre 2005 à janvier 2008, et commandant du groupement de commandements et de services cumulativement avec ses fonctions de commandant d'unité, de janvier 2008 à décembre 2011.
Le regretté a été aussi commandant adjoint de l'école militaire technique de
Ouagadougou, de décembre 2011 à janvier 2015, directeur du matériel du groupement central des armées, de janvier 2015 à avril 2018, et directeur général de l'institut supérieur de logistique de Ouagadougou, d'avril 2018 à avril 2023. Chargé de l'expédition des affaires courantes du Groupement central des armées (GCA) pour compter, du 14 avril 2023, il a été par la suite fait commandant du GCA pour compter, du 27 février 2024. Le défunt a été dernièrement nommé gouverneur de la région du Centre-Ouest au conseil des ministres du 18 décembre 2024. Cependant, il n'a pu occuper cette fonction jusqu'au jour de son décès, le 22 décembre dernier.
Une grande déception
Pour son professionnalisme, sa rigueur et son efficacité dans ses fonctions, il a été récompensé de plusieurs décorations. Il a reçu les médailles d'honneur militaire, le 1er novembre 2010, de chevalier de l'Ordre de l'Etalon, le 11 décembre 2017, d'officier de l'Ordre de l'Etalon, le 11 décembre 2024. Par ailleurs, pour ses missions de soutien à la paix au Mali au titre de la mission internationale de soutien au Mali en 2013 et la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies au Mali, de 2013 à 2014. Il a reçu des médailles communautaires avec agrafe du Mali.
A l'issue de la cérémonie d'hommage, le regretté a été inhumé au cimetière de Gounghin. Il laisse derrière lui une veuve et deux enfants. « C'est une grande déception pour toute la famille. Nous savons ce qu'il a valu pour la famille. C'est un homme très humble et disponible. Ce qui est en encore regrettable, est qu'il a laissé des enfants très jeunes », a déploré le frère ainé du défunt, Boubakar Ouédraogo. Puis de poursuivre qu'il s'agit d'une décision divine.
« Nous ne pouvons que l'accepter et que Dieu l'accueille dans son royaume », a-t-il ajouté.