Rendre justice aux victimes des évènements survenus entre mars 2021 et février 2024 et à leurs familles. C'est l'engagement pris par le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye lors de son discours a la veille du Nouvel An.
«Prenons le temps de nous regarder dans le miroir de notre histoire et de nos valeurs, pour nous rappeler qui nous sommes, d'où nous venons et où nous aspirons à aller », a d'emblée soutenu le Chef de l'Etat.
Et d'ajouter : « Au-delà des réformes et des politiques, arrêtons-nous un moment pour évoquer, en profondeur, ce qui nous unit. Cette exigence d'unité et de fraternité quasi existentielle pour bâtir l'avenir que nous voulons, nous rappelle l'importance de cette communion nationale autour de la même flamme de l'espoir, de la solidarité et du vivre-ensemble ».
« C'est dans un esprit d'humilité et de détermination que nous construisons, pierre après pierre, le Sénégal que nous voulons. Cette oeuvre exige la mobilisation de toutes les énergies et s'appuie sur un esprit de solidarité, de tolérance, de don de soi et de dépassement ».
Selon le président Faye, « Des épreuves les plus dures de l'esclavage, aux luttes contemporaines pour l'indépendance et la démocratie en passant par la colonisation, nous avons démontré, avec constance, une résilience inébranlable. C'est dans cet esprit et par devoir de mémoire, de vérité et de justice, que nous avons commémoré, pour la première fois l'anniversaire du massacre de Thiaroye. Nous avons voulu, d'une part, rendre hommage aux victimes et graver leur mémoire dans notre conscience collective. Et, d'autre part, jeter les bases de la restauration de la vérité historique sur cet épisode tragique de notre histoire ».
Et d'ajouter : « La même dette morale nous engage, aussi envers les victimes des évènements survenus entre mars 2021 et février 2024 et leurs familles. Nous ne pouvons rechercher la vérité sur des faits survenus il y a 80 ans et accepter l'omerta sur les évènements tragiques vécus ces quatre dernières années. Ce faisant, il ne s'agira pas d'une revanche à prendre, mais d'une justice à rendre aux victimes et à leurs familles, de les apaiser, et de réaffirmer la sacralité de la vie humaine ».