Madagascar: Opposition - Nouvelles tractations vers une coalition réunifiée

À l'aube de la rentrée 2025, l'opposition semble prête à surmonter ses divisions. Selon des sources concordantes, des rencontres discrètes ont réuni ces derniers jours les figures majeures des deux principaux courants de l'opposition, à savoir le « Firaisankina » et le « Kolektifa », dans une tentative de reconstruire une coalition éclatée par une année 2024 riche en tensions et compétitions internes.

Tête-à-tête

Rivo Rakotovao, leader du parti Hery Vaovao ho an'i Madagasikara et Hajo Andrianainarivelo, président du parti Malagasy Miara-Miainga, auraient eu des discussions en tête-à-tête, laissant entrevoir une volonté commune de résoudre les différends qui les opposaient. Selon nos informations, ces échanges auraient déjà permis d'aboutir à une entente préliminaire. Preuve de cette réconciliation naissante : la présence remarquée de Hajo Andrianainarivelo lors d'une fête privée organisée par la famille Rakotovao la semaine dernière.

Actions

Cette dynamique n'est pas isolée. Des élus du parti Tiako i Madagasikara (TIM) et d'autres leaders de l'opposition s'activent également en coulisses pour rallier d'autres factions et donner un nouveau souffle au mouvement. L'objectif affiché est clair : unir les forces d'opposition autour d'un « projet commun » capable de faire face au pouvoir en place. En tout cas, ces tractations interviennent dans un climat politique chargé. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a publié, il y a quelques semaines, les résultats provisoires des élections municipales et communales, mais ces derniers sont déjà contestés par l'opposition, qui dénonce des « fraudes ». Les déclarations indignées des leaders de l'opposition laissent augurer d'éventuelles actions pour contester la légitimité des scrutins.

Divisions

Le rapprochement entre Rivo Rakotovao et Hajo Andrianainarivelo est perçu comme une première étape vers une nouvelle alliance plus large. Selon toujours notre source, cette initiative vise non seulement à apaiser les tensions internes, mais également à préparer une riposte coordonnée face au pouvoir en place. Une telle stratégie pourrait redonner espoir aux partisans de l'opposition et renforcer leur poids sur l'échiquier politique national. Pour l'instant, les détails du « projet commun » restent flous. Toutefois, l'idée d'unir les forces dispersées de l'opposition résonne comme une « nécessité » face à un gouvernement renforcé par les divisions de ses adversaires. Les semaines qui viennent diront si cette tentative d'unification portera ses fruits ou si elle succombera à nouveau aux écueils qui l'ont ébranlée par le passé.

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