Après cinq années difficiles, la Secren S.A. reprend son souffle. Grâce à un plan de redressement et à des partenariats internationaux prometteurs, l'entreprise navale renoue avec la prospérité et l'espoir.
La Société d'Études, de Construction et de Réparation Navales (Secren S.A.) met fin à son calvaire après cinq longues années, durant lesquelles elle n'a pas pu honorer ses engagements envers son personnel et leurs enfants. Bien que la période des fêtes de fin d'année soit traditionnellement synonyme de festivités et de réjouissances dans les entreprises, pour cette société navale, véritable poumon de l'économie du Nord, c'est à partir de cette année qu'elle peut enfin offrir à ses employés ce qu'ils méritent.
Pour marquer la fête de la Nativité, la société a organisé une cérémonie de remise de jouets aux enfants, un geste symbolique particulièrement significatif après ces cinq années de difficultés financières. Ensuite, pour célébrer les fêtes de fin d'année, elle n'a pas oublié ses employés en distribuant des paniers garnis et des poulets. Ce geste témoigne de l'engagement de l'entreprise envers son personnel, leur offrant un signe tangible de reconnaissance et de solidarité. Célébrer avec originalité et bonne humeur les moments forts de décembre et janvier renforce les liens au sein des équipes et crée une dynamique positive, propice à éclairer les lendemains.
«Voir les enfants et les salariés de l'entreprise perdre leur fierté pendant la période des fêtes m'a profondément attristé, mais désormais, nous allons redorer son blason, car elle commence à se redresser», a expliqué le directeur général Abel Ntsay lors de cet événement. Il a précisé que la distribution de ces jouets et cadeaux ne représente pas seulement un retour à la normalité, mais incarne également la volonté de la Secren S.A. de redonner à ses équipes des moments de joie et de bonheur, après des années de défis. Il a également profité de l'occasion pour détailler la situation actuelle de la société, notamment depuis la mise en oeuvre de la vision 2030, établie par la direction générale, qui se concentre sur la modernisation de l'entreprise.
Amélioration
La même année, un plan de redressement a également été élaboré et validé par le conseil d'administration. Un outil qui a permis à la Secren d'accomplir beaucoup de choses. Abel Ntsay a cité l'acquisition du certificat foncier de son terrain, d'une valeur de 18 milliards d'ariary, l'achèvement des travaux de clôture du chantier naval avec la collaboration de la société Logistique Pétrolière S.A. Quant à l'amélioration des équipements de production et des infrastructures, il a tenu à rappeler qu'en novembre 2024, le nouveau business plan a été finalisé, ce qui permet à Secren d'établir un plan de redressement en concertation avec le conseil d'administration, et piloté par le Trésor.
Puisque le montant inscrit dans le plan d'investissement dans le business plan est de 101 milliards d'ariary, l'entreprise ne peut pas le faire seule, elle doit trouver des partenaires stratégiques internationaux. C'est exactement la raison pour laquelle le directeur général et les techniciens de la Secren sont partis récemment à l'étranger. Des armateurs espagnols ont promis de revenir au chantier naval d'Antsiranana pour l'année prochaine. Citons, entre autres, l'Echebastar, une compagnie basque spécialisée dans la pêche de thonidés, qui l'a déjà abandonné pendant sept ans, la PEVASA qui était aussi absente durant huit ans. La délégation qu'il a conduite a aussi rencontré le directeur général de la société Albacora qui a promis d'envoyer six bateaux avec des matériels stratégiques... Un partenariat prometteur qui ouvre de belles perspectives.
En outre, la coopération entre Secren S.A. et CFTO (Compagnie Française du Thon Océanique) est aussi sur la bonne voie, c'est pourquoi une réunion entre les deux parties s'est tenue à Paris, où ils se sont concentrés sur la poursuite de la coopération, notamment pour la promotion de la Secren.
Il est bien de noter que des bateaux thoniers sont déjà en réparation au bassin radoub de la Secren. Une situation constatée par le ministre de l'Industrialisation et du Commerce, David Ralambofiringa, lors de son récent passage à Antsiranana.