BNI Madagascar a obtenu un prêt de 30 millions de dollars (140 003 400 000 ariary), pour soutenir sur le plan financier des micro, petites et moyennes entreprises (MPME).
L'année ne peut que bien débuter. Des sources concordantes ont affirmé que BNI Madagascar dispose d'un prêt de cent quarante milliards ariary, accordé par l'International Finance Corporation (IFC).
La disponibilité financière de BNI Madagascar devrait permettre de financer des projets d'expansion ou de restructuration pour ces milliers de micro et petites entreprises, MPME, s'étalant sur une période de trois ans. L'accord en question inclut une garantie de première perte de cent quatre-vingt-huit milliards ariary, fournie par l'IDA PrivateSectorWindow (IDA-PSW) via la Blended Finance Facility (BFF).
Un mécanisme bien en place qui permet de réduire les risques pour la banque prêteuse dans un environnement économique sous l'emprise d'un taux d'inflation oscillant entre 8 et 10 % en glissement annuel, pouvant compromettre la rentabilité des projets d'investissement les mieux élaborés. En outre, une instabilité monétaire récurrente par la dévaluation chronique de l'ariary par rapport à l'euro. Près de 30 % des fonds seront destinés aux femmes entrepreneures ou à des entreprises détenues par la gent féminine.
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Sur le marché financier, BNI Madagascar revendique le titre de deuxième plus grande institution bancaire du pays, avec 20 % de parts de marché des prêts nets et un bilan total de quatre mille deux cent trente milliards ariary en 2021. Son réseau compte cent douze agences, qui couvrent à la fois les zones urbaines et les lointaines contrées. Depuis 2019, la banque a multiplié les actions pour épaissir son portefeuille MPME, avec le lancement, en l'occurrence, de la marque de microfinance KRED. En 2023, elle a aussi créé un département dédié aux PME.
Selon les termes de cet encadrement financier, « en plus de la garantie de première perte, l'accord de financement bénéficie d'un dispositif de gestion des risques de change via la «Local Currency Facility» (LCF) de l'IDA-PSW. Ce système permettra de réduire les coûts induits liés aux fluctuations du taux de change entre le dollar et l'ariary, une problématique importante dans un pays où la devise locale s'est dépréciée, en moyenne, de plus de 10 % sur les trois dernières années ».
Cette forme de subvention accordée par ces dispositifs, l'équivalent d'environ 14 % du coût total du projet, vise à alléger les charges financières pour l'emprunteur. Sur un montant global de cent quarante milliards ariary, cet appui sous-jacent dégage une économie de dix-neuf milliards ariary comparée à un financement classique.