Il y a un an, l'Éthiopie et le Somaliland, qui a unilatéralement proclamé son indépendance de la Somalie en 1991, annonçaient un accord. Les autorités somalilandaises affirmaient alors que, en échange d'un accès à la mer, l'Éthiopie deviendrait le premier pays à reconnaître officiellement leur République. S'en est suivie une grave crise régionale, jusqu'à une médiation de la Turquie. Le 11 décembre, Addis-Abeba et Mogadiscio ont en effet signé à Ankara un accord pour mettre fin à leurs tensions. Et, ce 2 janvier 2025, un nouveau pas a été fait entre les deux voisins est-africains.
Entre l'Éthiopie et la Somalie, c'est un nouveau signe de rapprochement : la ministre éthiopienne de la Défense s'est rendue en Somalie le 2 janvier 2025, pour une première visite bilatérale depuis plus d'un an.
Le ministre somalien des Affaires étrangères, Ali Omar, a confirmé la venue d'Aisha Mohammed Mussa sans pour autant préciser l'objet de sa visite.
Les relations entre les deux pays s'étaient tendues au mois de janvier, lorsque le Somaliland et l'Éthiopie avaient alors signé un accord-cadre qui prévoyait l'ouverture d'une base navale sur la côte du Somaliland, à Berbera.
Un accord largement secret dont la nouvelle a entraîné une grave crise diplomatique dans la région, puisque le Somaliland est une république autoproclamée depuis 1991 mais qui n'est pas reconnue par la communauté internationale.
Toutefois, depuis, l'Éthiopie et la Somalie ont signé le 11 décembre un communiqué où les deux États conviennent « d'abandonner divergences d'opinion et questions litigieuses ».
Un rapprochement conclu avec la médiation de la Turquie, avec, pour objectif, de garantir à l'Éthiopie un accès « fiable, sûr et durable » à la mer. Les deux États s'étaient engagés à se rencontrer « dans les quatre mois », afin de régler les divergences éventuelles. La rencontre de jeudi a marqué la reprise des échanges entre les deux pays.