L'année 2025 débute avec une étape clé dans l'histoire politique du Togo : les derniers préparatifs avant la tenue des premières élections sénatoriales, prévues pour le 15 février.
Cet événement constitue une avancée majeure dans la mise en oeuvre de la réforme constitutionnelle, qui introduit un régime parlementaire et redessine le paysage institutionnel du pays.
Promulguée récemment, la nouvelle Constitution vise à établir un régime parlementaire. À terme, le pouvoir exécutif sera principalement exercé par un Président du Conseil, désigné par le Parlement (Assemblée nationale + Sénat), tandis que le rôle du président de la République sera largement honorifique.
Cette transition marque une évolution significative dans la gouvernance du pays, avec l'objectif affiché de favoriser une plus grande transparence, une meilleure représentativité et un équilibre des pouvoirs renforcé entre les institutions.
Le Sénat, nouvellement créé, jouera un rôle clé dans ce nouveau système politique. Composé de représentants des collectivités territoriales et de personnalités nommées, il sera chargé d'examiner les lois, de veiller à leur conformité avec les intérêts locaux et de renforcer le contrôle parlementaire sur l'action du gouvernement.
Les élections sénatoriales du 15 février marqueront donc un moment charnière pour le pays, en jetant les bases de cette nouvelle structure institutionnelle.
À quelques semaines du scrutin, l'ensemble des acteurs politiques et administratifs s'active pour assurer le bon déroulement de ces élections. Les autorités ont notamment renforcé les mesures pour garantir une organisation transparente et sécurisée :
Commission électorale nationale indépendante (CENI) : Chargée de superviser l'ensemble du processus, elle a récemment publié la liste des candidats éligibles.
Sensibilisation des électeurs : Des campagnes d'information sont en cours pour expliquer le rôle et l'importance du Sénat dans le nouveau régime.
Les partis politiques, conscients de l'importance de cette transition, intensifient leurs efforts pour mobiliser leurs bases et présenter des candidats compétents. Pour eux, le Sénat représente une opportunité de peser dans la future architecture politique du pays.
Ces élections s'inscrivent dans une démarche visant à moderniser la gouvernance togolaise et à renforcer la démocratie. Le passage à un régime parlementaire pourrait ouvrir une nouvelle ère politique, avec une plus grande implication des représentants locaux et une décentralisation accrue.