L'ancien secrétaire général adjoint de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) et ancien ambassadeur du Congo au Royaume Uni, Pascal Gamaya, est décédé le 2 janvier 2025 à Brazzaville, à l'âge de 76 ans, des suites d'une maladie.

L'illustre disparu a traîné une belle carrière diplomatique. Au départ journaliste puis diplomate, Pascal Gayama a été tour à tour, secrétaire d'Etat chargé de la coopération; ambassadeur du Congo aux Etats-Unis d'Amérique; secrétaire général adjoint de l'OUA pendant dix ans et ambassadeur du Congo au Royaume-Uni.

Le journal « Les Dépêches de Brazzaville » garde de lui un bon souvenir inhérent à l'évocation, à titre posthume, qu'il avait consacrée en avril 2020à l'ancien secrétaire général de l'OUA, Edem Kodjo, avec qui il a travaillé pendant dix ans, sous le titre : « Edem Kodjo était un panafricaniste », dont nous vous proposons quelques extraits.

« Kodjo a beaucoup oeuvré pour insuffler l'idée du panafricanisme aux intellectuels africains comme lui. Pour certains, cette vision était considérée comme un mythe : il suffit d'écrire des livres engagés ou de défendre quelques théories pour se proclamer panafricaniste. Kodjo allait au-delà de cette conception », déclarait Pascal Gayama, le 13 avril 2020, évoquant à cet effet la mémoire de son ancien chef.

Et de poursuivre : « C'est sous lui, en tant que secrétaire général de l'OUA, qu'ont été posées les bases du Plan d'action de Lagos qui intégrait tous les paramètres devant conduire à un marché commun de l'Afrique. On en parle aujourd'hui, les prémices remontent au mandat d'Edem Kodjo à la tête de l'OUA ».

Pour Pascal Gayama, la conception du panafricanisme d'Edem Kodjo était différente des autres personnalités africaines dans la mesure où il voulait d'une Afrique où toutes les sous-régions s'unissent pour son développement tous azimuts.

L'Afrique et le Congo viennent de perdre un cadre dont la valeur se mesure à l'aune de sa contribution dans le développement continental et national.