À la prison centrale de Ngaragba à Bangui, ce 2 janvier 2024, 400 détenus ont été libérés, faisant suite à une annonce du chef de l'État. Des remises de peine ont également été accordées. Détails.
En Centrafrique, 400 détenus de la prison centrale de Ngaragba ont été graciés et libérés par un décret présidentiel, rapporte notre correspondant à Bangui, Rolf Steve Domia-leu. La décision a été annoncée le 31 décembre dernier lors de l'adresse à la Nation du président Faustin-Archange Touadéra. Elle a été exécutée ce jeudi 2 janvier par le ministre de la Justice.
Les personnes concernées sont des prisonniers sanctionnés par la justice au cours de l'année 2024. Les prisonniers libérés ont commis des délits de droit commun et avaient été condamnés à des peines allant de 1 à 3 ans de prison.
Plusieurs détenus ont également vu leurs peines réduites. Conformément au décret du chef de l'État, les peines d'emprisonnement allant de 4 à 5 ans ont été réduites à 1 an, les peines de 10 ans réduites à 5 ans, et les peines allant de 6 à 10 ans réduites de moitié.
La prison centrale de Ngaragba abrite plus de 1 700 détenus
Selon le magistrat Jocelyn Ngoumbango-Koeto, « les prisons sont certes des lieux de privation de liberté. Mais, en réalité, elles visent au-delà de la punition à transformer et à éduquer les citoyens mis en prison. Nous espérons que le temps passé en cellule leur permettra de ne plus commettre les mêmes erreurs », a-t-il souhaité.
Les auteurs des crimes de sang et des crimes économiques ne sont, eux, pas concernés par cette mesure de grâce. Celle-ci ne s'applique pas également dans le cas des amendes, des frais de justice et des dommages-intérêts.
Cette grâce va en outre permettre de désengorger la prison centrale de Ngaragba qui abrite plus de 1 700 détenus.