Face à la campagne de boycott du concert Roga live au Zénith de Paris, invitant le Tout-Paris à "Plonger dans l'énergie débordante de la légende congolaise", Prince Bafouolo appelle plutôt à aller soutenir Roga Roga, l'un des piliers de la musique congolaise, le 1er février prochain
Prince Bafouolo monte au créneau pour l'événement rare et significatif, une opportunité pour la diaspora congolaise et tous les amoureux de la musique africaine de célébrer un artiste qui a su porter haut les couleurs de la culture au-delà des frontières.
« Ce concert ne fait pas l'unanimité », constate le journaliste congolais. Certains appellent au boycott, accusant Roga Roga de proximité avec le pouvoir en place en République du Congo. Il s'insurge contre ces critiques, aussi légitimes soient-elles, qui ne doivent pas diviser davantage le peuple congolais qui l'est déjà trop. Ce qui l'amène à rappeler qu'au-delà d'être un artiste, Roga Roga est un homme fait de chair et de sang. « Comme nous tous, il a des défauts, des penchants et des choix politiques », explique-t-il.
Hormis sa proximité avec le pouvoir de Brazzaville, Prince Bafouolo ajoute la sortie hasardeuse de l'artiste dans une émission à Kinshasa au cours de laquelle, à l'évidence, Roga Roga avait manqué de tact. Pour un artiste de son rang, il a une responsabilité sociétale considérable ; sa voix porte et elle compte... «Mais gardons présent à l'esprit qu'il n'est qu'un humain et, à ce titre, il n'est pas parfait et, comme tout le monde, il peut déraper ; et c'est logique de le ramener à la raison », plaide le journaliste. « En aucun cas cela ne doit nous détourner de l'essentiel : la culture n'est pas un champ de bataille politique, elle est notre héritage commun », ajoute-t-il.
Il explique également que Roga Roga n'est pas simplement un musicien. C'est un ambassadeur de la rumba congolaise, patrimoine immatériel reconnu par l'Unesco. Sa musique résonne dans les coeurs de millions d'Africains. En boycottant son concert, ce n'est pas une posture politique qui est adoptée, mais plutôt une négation de l'importance de la culture du bassin du Congo.
L'occasion de rappeler qu'à travers les siècles, la musique a toujours été un moteur d'unité. Peu importent les origines : la musique a le pouvoir de rassembler l'humanité autour des émotions. Elle dépasse les ethnies, les cultures et unit les peuples.
Pour toutes ces raisons, il lance un vibrant appel à tous les Congolais. « Mettons de côté nos divisions, nos ressentiments et nos désaccords politiques. Soutenons notre artiste. Au-delà de Roga, célébrons notre patrimoine, et remplissons le Zénith de Paris le 1er février 2025. Parce que soutenir la culture, c'est croire en notre identité, en nos racines, et en notre capacité à rayonner dans le monde », conseille-t-il.
Pour Prince Bafouolo, ce concert se doit d'être une fête pour tous les Congolais, une célébration de ce que représente la République du Congo. Une occasion de s'unir et de célébrer l'identité culturelle.
« Parce que la culture, ce n'est pas un supplément, ce n'est pas un complément, c'est le fondement ! », déduit le journaliste, malgré les menaces du boycott, et en donnant aux mélomanes rendez-vous sans faute le 1er février 2025 au Zénith de Paris, la belle célébration en communion de la culture du bassin du Congo.