La Convention pour le respect des droits de l'homme (CRDH), se félicite des résultats de l'opération Shujaa en Ituri pour l'année 2024. Il s'agit des opérations militaires conjointes des armées congolaise (FARDC) et ougandaise (UPDF) contre les rebelles des ADF.
Bien qu'il existe encore de nombreux défis à relever dans le cadre de ces opérations, cette organisation de défense des droits humains note une certaine accalmie imposée par cette coalition dans plusieurs entités des territoires d'Irumu et Mambasa.
« Nous avons observé une accalmie dans certaines entités, jadis sous menace permanente des ADF. Dans le territoire d'Irumu par exemple, la chefferie de Banyali et celle de Bahema Mitego sont épargnées des attaques des ADF depuis un certain temps. Il y a eu des opérations du côté de la chefferie de Walese Vonkutu, où ils avaient installé leur bastion. L'ennemi a pris la direction du territoire de Mambasa, où ces mêmes opérations ont été lancées. Il y a eu également libération de plusieurs otages », a détaillé Christophe Munyanderu, coordonnateur de la CRDH en Ituri.
Mais il fait remarquer qu'il y a des points à améliorer :
« Ces opérations ont été mal planifiées, parce qu'on semble refouler l'ennemi vers des zones non sécurisées, et livrer les populations civiles aux exactions des ces rebelles. Quand nous avons par exemple alerté sur la traversé des ADF vers le territoire de Mambasa, les militaires engagés dans ces opérations n'ont pris aucune disposition pour protéger les entités sous menace. L'ennemi à multiplieur des attaques sur la route nationale numéro 4, ses anciennes bases dans le territoire d'Irumu ».
Pour 2025, cet activiste des droits de l'homme recommande le renforcement des effectifs des militaires ougandais et congolais engagés dans ces opérations, afin de relancer la traque des rebelles des ADF, comme cela a été le cas au début de l'opération Shujaa.