Tunisie: Visite inopinée et sans tapage du Président de la République - Priorité à l'efficacité !

3 Janvier 2025

En recevant, en fin d'année 2024, le Chef du gouvernement, le Président de la République, Kaïs Saïed, a révélé au grand public qu'il a effectué, dimanche dernier au soir, une visite dans un quartier de Tunis afin d'avoir de visu une idée réelle et précise de la situation, dans son contexte général, et de l'état des prestations des services publics, en particulier.

Les visites présidentielles inopinées, on s'y est habitué, dirions-nous, mais une nouveauté de taille y a été ajoutée, cette fois-ci, dans le sens où ladite activité s'est déroulée sans tapage ni couverture médiatique, sachant qu'il s'agit d'une option voulue par le Chef de l'Etat qui a choisi "volontiers de ne pas être accompagné d'une équipe de photographes" ni de cameramen, non plus.

Ce genre de visite rappelle le mode suivi par le Calife Omar Ibn Al Khattab, surnommé "Omar El Farouq", rendu célèbre par ses tournées "incognito" et souvent nocturnes pour prendre connaissance de la gestion de la chose publique par les responsables collaborateurs tout en ayant une idée du degré de satisfaction de la population dont il avait la charge des affaires.

Ainsi, grâce à ce mode évolué de gestion et de suivi, le Président de la République a pu se rendre compte, sur le terrain, des résultats enregistrés par les modes classiques de contrôle, ce qui l'a amené à avoir des conclusions insoupçonnées, jusque-là, à savoir.

En effet, dans un enregistrement audio-vidéo rendu public sur le site de la page officielle de la présidence de la République, en date du 30 du dernier mois de la dernière année, lors de ladite audience qu'il a eue avec le Chef du gouvernement, le Président Kaïs Saïed n'a pas manqué de relever que l'essentiel ne réside pas dans le sensationnel et le "m'as-tu vu ?", mais bel et bien par les résultats concrets.

Et d'ajouter en lançant de sévères critiques envers ce qu'il a appelé la «surabondance» insensée de responsables ainsi que "l'hypertrophie des institutions" parfois peu efficaces et gérées, le plus souvent, par des «forces rétrogrades».

Cette entrevue a constitué une nouvelle opportunité pour le Chef de l'Etat de réaffirmer en martelant que l'État, en général, ne peut nullement être gouverné par le biais des pages des réseaux sociaux, souvent anonymes avec de faux profils ou dirigées par des personnes "mal cachées" dans la mesure où leurs propriétaires et autres administrateurs sont archi-connus.

"Que tout le monde sache que le pays est gouverné et dirigé par les lois et les institutions de l'État», a fait savoir le Chef de l'Etat sans oublier, a-t-il ajouté, que le peuple tunisien a atteint un haut degré de conscience et de maturité lui permettant de faire la différence entre le bon grain et l'ivraie et mettre à nu les plans et les projets suspects propagés par ces pages devenues obsolètes au vu du bas niveau et de l'envergure des mensonges et des rumeurs diffusés par des âmes.

C'est ainsi, que cette visité "discrète" a constitué une occasion supplémentaire de faire la lumière sur certaines défaillances mettant en exergue la nécessité de décréter des lois, à même de répondre aux besoins des citoyens tout en accordant une priorité absolue aux projets de loi, aux décrets et aux textes économiques et sociaux.

En résumé, le Président a mentionné et assuré que l'action gouvernementale se poursuit sans relâche tout en lançant un énième appel aux responsables pour veiller sur la bonne application des lois, sur la bonne gouvernance dans la transparence et au bon fonctionnement des divers mécanismes de l'Etat.

C'est dire qu'un nouveau palier vient d'être franchi sur la voie d'une gestion saine et efficace des rouages de l'Etat au grand bonheur du peuple avide de développement global, de prospérité et de dignité.

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