Afrique: Rencontre scientifique - Bob Bobutaka au colloque international sur les archives nationales de Djibouti

Le Pr Bob Bobutaka Bateko revient du colloque international sur les archives de Djibouti organisé dans ce pays de la corne de l'Afrique. Cette rencontre scientifique a été lancée le 18 décembre 2024 à l'auditorium de la Bibliothèque nationale à Djibouti, sous l'égide du ministère de la Jeunesse et de la Culture par l'Agence nationale pour la promotion de la culture (ANPC).

L'événement s'est déroulé en présence de la ministre de la Jeunesse et de la Culture, Dr Hibo Moumin Assoweh; du secrétaire général du gouvernement de Djibouti, Almis Mohamed Abdillahi; du directeur de l'ANPC, Mohamed Houssein Doualeh; de la chargée de programme pour l'éducation aux médias et à l'information au sein du bureau régional de l'Unesco pour l'Afrique de l'Est, Jay Ralitera.

On a noté la présence d'experts internationaux, entre autres, les Prs Thiam Mbaye de l'Ebad (Sénégal) et Bob Bobutaka de la République démocratique du Congo (RDC), ainsi que le Dr Albert Mban (Congo), et nationaux, parmi lesquels le directeur général Mohamed Doualeh (Djibouti), etc, versés dans la gestion des archives. Des représentants des départements sectoriels, des représentants de l'association des archivistes, des hauts cadres du MJC, les hauts cadres du secrétariat du gouvernement, des jeunes universitaires et lycéens, etc., ont également pris part à ces assises.

Le Premier ministre djiboutien, Abdoulkader Kamil Mohamed, a clôturé le colloque le 19 décembre 2024, avec à ses côtés la ministre de la Jeunesse et de la Culture. C'est au sein d'un imposant bâtiment en plein Djibouti que les archives et la bibliothèque nationale sont logées. Officiellement, la RDC a été représentée par l'assistant JPS Nenga, président de la branche Afrique centrale du Conseil international des archives.

Bobutaka à la genèse du projet...

Bob Bobutaka a participé à ce colloque en tant qu'expert invité par le gouvernement du Djibouti. Professeur à l'institut supérieur des statistiques de Kinshasa, à l'Université de Kinshasa, à l'Université pédagogique nationale et à l'Université Kongo, il a fait partie des quatre experts africains auxquels le gouvernement de Djibouti avait recouru en 2018 pour concrétiser le projet du président de la République Ismaïl Omar Guelleh de jumeler l'installation d'une bibliothèque nationale et d'un service des archives nationales dans son pays. En 2020, cet érudit de la RDC, auteur d'une vingtaine d'ouvrages publiés en France, en Belgique et en Allemagne et d'articles scientifiques sur les sciences de l'écrit, de la mémoire et d'autres domaines de la vie, louait l'engagement du président djiboutien pour cet important projet.

Dans une édition de l'émission "Métissage" sur Radio Okapi, il déclarait : « Les Africains ont tendance à voir et apprécier ce qui se fait sous d'autres cieux ; difficilement, nous mettons en exergue ce qui se fait ici en Afrique. J'ai été invité par le gouvernement djiboutien en 2018 pour participer, avec d'autres collègues africains, au projet de mise en place de la bibliothèque nationale et les archives nationales. J'ai été impressionné, j'ai constaté que le président de la République organise, lui-même, la célébration de la Journée mondiale du livre et des droits d'auteur, journée consacrée par l'Unesco, le 23 avril de chaque année. Il mobilise les gens au Palais du peuple, et on ne parle que des livres, de la lecture et de l'écriture, on se penche sur la politique nationale en matière de culture... C'est parmi les rares cas en Afrique, de voir un président de la République organiser et participer lui-même à la célébration du livre et des droits d'auteur. On se rend ainsi compte de la qualité de l'homme... ».

Et il soulignait ceci : « L'Afrique dispose aussi de beaucoup de matières grises, des présidents qui s'intéressent à la mémoire. L'Afrique, sa force, c'est la mémoire. Quand on dit que l'Afrique est le berceau de l'humanité, c'est la mémoire, sans elle, l'Afrique ne se justifie pas. Même lorsqu'on parle de la civilisation pharaonique en Egypte où on a reçu et formé des grands savants grecs, qui ont conçu les fondements de la civilisation occidentale, et là où on a façonné Israël, c'est la mémoire qui nous dit tout ça... ». Et dans le contexte de la mondialisation, concluait-il, « chaque homme doit avoir son identité, et l'Africain doit aussi mettre en musique les stratégies pour effectivement rayonner sa mémoire ».

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