Au Ghana, le président Nana Akufo-Addo s'est adressé, ce vendredi 3 janvier, une dernière fois aux parlementaires avant de quitter ses fonctions le 6 janvier. Un ultime discours sur l'état de la Nation dans lequel le chef d'État aux deux mandats a défendu ardemment son bilan - notamment économique - malgré la crise historique qu'a traversé le Ghana ces deux dernières années. Ce, quitte à provoquer de vives réactions de la part de députés de l'opposition.
« Le pays n'est pas ruiné » : voici comment, avec un air de défi dans la voix, le président Nana Akufo-Addo a résumé son bilan économique face au Parlement. Une déclaration qui, dans un pays en défaut de paiement de sa dette depuis 2022 et où l'inflation dépasse encore les 20%, n'a pas manqué de faire réagir les députés de l'opposition. Pas de quoi cependant, déstabiliser le chef d'État : « Le bruit ne fera pas taire les statistiques ! »
« Lumières allumées »
Autres points soulevés par le président, l'instauration de la gratuité de l'enseignement secondaire public lors de son premier mandat, et son engagement pour la lutte contre l'orpaillage illégal - ce, alors que, en octobre 2024, une série de manifestations dénonçaient justement l'inaction de son gouvernement à ce sujet. Enfin, Nana Akufo-Addo s'est félicité de sa politique en matière d'infrastructure, notamment énergétiques : « Je suis très heureux de pouvoir dire que je quitte la présidence avec les lumières allumées ! »
Une référence à peine voilée à la crise énergétique survenue lors du mandat de son prédecesseur, John Dramani Mahama, qui sera une nouvelle fois investi président de la République du Ghana ce mardi 7 janvier 2025.