Pour continuer à fonctionner, de nombreux salons de coiffure ont eu recours à l'utilisation de groupes électrogènes pour leur alimentation électrique suite aux longues coupures de courant pendant les fêtes. C'est une alternative qui engendre des surcoûts dont la hausse tourne autour de 3 000 à 6 000 ariary au moment du délestage.
« Tsy misy délestage ato » ou « ici, il n'y a pas de délestage »
Nombreux sont les salons de coiffure qui placardent cette affiche sur leur entrée pour attirer les clients en ce moment où le délestage continue encore de sévir. C'est même devenu un argument de vente pour les instituts de beauté. Ils ont eu recours à des groupes électrogènes pour faire tourner leurs activités. Bien évidemment, ils ont été contraints de réviser les tarifs avec une hausse de 3 000 à 6 000 ariary par rapport au prix normal en fonction de la longueur et de la qualité des cheveux des clientes. « Nous utilisons cinq litres d'essences pour faire tourner notre groupe électrogène dans la journée. C'est la quantité estimée pour quatre personnes pour une utilisation de deux heures. Pour le moment, notre objectif est de fidéliser nos clientes puisque nous avons du mal à nous en sortir avec le prix affiché à la pompe qui est actuellement de 5 900 ariary le litre », témoigne un coiffeur à Andranomena. Malgré la révision des tarifs, les habitués ont fini par se résigner.
Pertes
Les salons enregistrent leur meilleur chiffre d'affaires durant les fêtes de fin d'année. Mais cette année, la donne a changé à cause des coupures intempestives du courant. Les salons de coiffure sont des commerces particulièrement énergivores, dépendant entièrement de l'électricité. Pour ne pas mettre la clé sous la porte, ils sont contraints de trouver des solutions qui ne tournent pas forcément à leur avantage. Le délestage génère des pertes importantes pour les entreprises mais chacun essaie tant bien que mal de s'en sortir jusqu'à ce que la situation revienne à la normale.