Madagascar: Electricité - Un avenir prometteur mis en avant par le ministre Olivier Jean-Baptiste

interview

La capacité de production d'énergie à Madagascar va plus que doubler, grâce aux projets actuellement en cours, selon le ministre de l'Energie et des Hydrocarbures (MEH), Olivier Jean-Baptiste.

Midi Madagasikara (MM). Pouvez-vous nous expliquer la situation actuelle en matière de délestage ?

Ministre Jean-Baptiste Olivier (MEH). Le délestage est principalement dû à une insuffisance de production, exacerbée par le manque d'eau au niveau de nos huit centrales hydroélectriques connectées au RIA (Réseau Interconnecté d'Antananarivo). La seule alternative viable est de recourir aux centrales thermiques utilisant du fioul lourd ou du gasoil pour combler le déficit.

MM. Quelles mesures ont été prises pour minimiser l'impact sur les consommateurs ?

MEH. La Jirama a concentré ses efforts pour éviter les coupures d'électricité pendant les heures de pointe, de 18h à 22h. Cependant, des problèmes techniques imprévus peuvent entraîner des coupures dans certains quartiers, bien qu'ils soient résolus par les techniciens dans les meilleurs délais. Avec le retour progressif des pluies, nous espérons une amélioration significative dans les semaines à venir.

MM. Où en sont les grands projets hydroélectriques cités à maintes reprises ?

MEH. Pour Volobe Amont, plusieurs étapes ont été franchies, notamment au niveau environnemental, social, contractuel, etc. Un bureau de liaison a déjà été inauguré sur le site. Actuellement, la CGHV (Compagnie Générale Hydroélectrique de Volobe) finalise l'entrée d'un nouvel investisseur dans ce consortium, et le closing financier est imminent. Quant à Sahofika, d'une capacité prévue de 192 MW, le consortium NEHO est toujours actif malgré le départ d'un des trois membres. Là aussi, l'appel d'offres est en préparation, suivi de travaux qui devraient durer entre cinq et six ans.

MM. Pouvez-vous nous parler du projet des moteurs Wärtsilä à Ambohimanambola ?

MEH. Ce projet représente un investissement stratégique de l'État. Nous installerons des générateurs Wärtsilä de 105 MW, reconnus comme la meilleure technologie au monde. Ces générateurs seront directement exploités par la Jirama à Ambohimanambola et serviront de solution rapide en cas de défaillance des autres centrales ou de baisse de production solaire.

MM. Vous citez beaucoup de projets, mais quelle sera en définitive notre capacité de production ?

MEH. En additionnant Volobe Amont (120 MW), Sahofika (192 MW), Ranomafana (64 MW), des projets solaires (50 MW), les 105 MW thermiques, et les 150 MW prévus dans la loi de finances initiale 2025, nous dépasserons les 600 MW supplémentaires. Cela permettra plus que de doubler notre capacité actuelle, répondant ainsi aux besoins croissants et renforçant notre sécurité énergétique, comme l'a indiqué le président de la République. Au-delà de la production, le transport et la distribution restent des enjeux majeurs. Nous travaillons sur une ligne haute tension de 220 kV pour relier Volobe au RIA. Cette ligne permettra de transporter plus de 200 MW d'électricité

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