Cette année 2024 a été peut-être celle dont les Malgaches ne garderont pas un souvenir impérissable. Elle fut celle des difficultés et des épreuves les plus rudes qu'ils ont traversées depuis le début du XXIème siècle. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 84% de la population vit au dessous du seuil de la pauvreté et le pays est le premier dans le classement Forbes, présentant les nations les moins avancées de la planète. Mais les habitants de la Grande île n'ont pas besoin de ces appréciations car c'est ce qu'ils vivent au quotidien.
La lutte pour la survie est une réalité qu'ils doivent affronter avec courage. Ils ont passé des fêtes de fin d'année moins fastueuses qu'auparavant, leur niveau de vie ne leur permettant pas de faire des folies. C'est dans le cercle familial qu'ils ont pu exprimer leur joie. L'atmosphère fut moins festive que les autres années et ils ont dit adieu à 2024 avec une joie contenue. Les lumières du jardin d'Ambohijatovo vont s'éteindre dimanche soir. Les Tananariviens et le ministère de la Défense n'ont plus que deux jours pour profiter de cette attraction qui a attiré des dizaines de milliers d'entre eux. Ils vont retrouver, à partir de lundi, la vie politique agitée de ces derniers jours.
Les messages des chefs d'église ont été bien reçus par les citoyens car ils ont décrit la réalité avec lucidité. Ils ont entraîné des réactions déplacées de certains internautes qui ont été jugés sévèrement par la majorité de l'opinion. Le mois de janvier est considéré comme le mois le plus difficile de l'année. Cette fois-ci, il le sera encore plus qu'auparavant. Sur le plan socio-économique, ce sera particulièrement dur. La hausse, positionnée à des niveaux élevés, va repartir de plus belle, notamment celle du carburant, prévue incessamment. La publication des résultats officiels des élections municipales est, elle aussi, attendue dans les jours prochains. L'opposition se positionne très clairement et affirme qu'elle sera très vigilante sur la manière dont les requêtes qu'elle a déposées auront été jugées.
La Syrie, après le départ de Bachar Al Assad, est en train d'essayer de se relever. Les nouveaux dirigeants essaient de voir comment rebâtir le pays qui est totalement en ruine. La guerre civile, qui a eu lieu depuis, a fait un peu plus de 500 000 morts, mais l'UNICEF estime qu'il y a des millions de vies brisées. C'est toute une génération qui a été sacrifiée. Les rebelles qui ont pris les rênes du pouvoir parlent d'une Syrie pour tous les Syriens, mais les observateurs attendent de voir la suite des événements. Le gouvernement de transition a intégré toutes les factions. Leurs troupes sont sous l'autorité du ministère de la Défense. Un signe permet de dire que le pays est en train de s'ouvrir, c'est le retour du dollar américain.
Entre Israël et le Hamas, une certaine détente est apparue puisque des pourparlers vont avoir lieu entre les deux parties à Doha au Qatar. Deux délégations s'y sont rendues pour parler de la libération des otages toujours aux mains du Hamas. Mais Tsahal n'a pas arrêté ses opérations de bombardements sur la bande de Gaza. Elle a fait de même sur des sites du Hezbollah.
L'attaque à la voiture bélier survenue le soir du 31 décembre dans une rue très fréquentée de Louisiane ravive les craintes face à une possible résurgence du terrorisme islamiste. Cependant, deux jours après, le FBI se fait plus rassurant et assure que le danger est écarté, mais que des investigations très poussées continuent.
A Madagascar, la population semble perplexe devant la dégradation de la situation socio-économique du pays. La majorité des Malgaches la vit très mal, mais la supporte tant bien que mal. La crise est bien là, mais elle attend de voir les réponses apportées par le pouvoir.