Gabon: 'Le cas de la CNAMGS '

opinion

Nous devons de manière urgente tout faire pour reprendre le contrôle de notre souveraineté pharmaceutique : c'est une priorité nationale à mon avis.

Comment expliquer qu'une entité étrangère, telle que Pharma Gabon, se permette d'imposer des conditions inacceptables à notre pays ? Serait-il envisageable qu'une telle situation se produise en Chine, en Russie, ou dans d'autres nations où la souveraineté est non négociable ? Cette attitude dépasse l'entendement.

Rappelons les faits. Avant la chute du régime déchu, la dette contractée par Pharma Gabon était délibérément ignorée. Les précédentes autorités financières, avaient d'autres priorités. Cependant, sous la Transition conduite par le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, soucieux du bien-être des Gabonais, des mesures concrètes ont été prises. En seulement un an, 22 milliards de francs CFA ont été réglés sur une dette totale de 34 milliards. Cette initiative, saluée par tous, témoigne d'un engagement ferme envers la santé publique.

Malheureusement, que constatons-nous aujourd'hui ? Malgré le fait d'avoir perçu plus de la moitié de cette dette, Pharma Gabon persiste à refuser de servir les assurés de la CNAMGS sous prétexte qu'elle veuille recouvrer le montant restant. Une telle attitude est inacceptable et révèle que le problème dépasse une simple question financière. Cela reflète une volonté manifeste de nuire aux Gabonais en entravant leur accès aux soins de santé essentiels. Cette situation ne peut être tolérée.

Nous ne devons pas oublier que Pharma Gabon a bénéficié des anciennes dynamiques politiques, marquées par des intérêts privés. La destruction de l'Office National des Pharmacies du Gabon (ONPG) sous l'ancien régime visait à consolider le monopole de certains groupes privés, au détriment de l'intérêt général. Ces manipulations doivent cesser.

Face à cette situation, nous appelons le Chef de l'État à relancer l'ONPG afin de garantir la souveraineté pharmaceutique de notre pays. Les pharmacies nationales doivent être encouragées à s'approvisionner directement auprès de cette structure publique, rompant ainsi leur dépendance envers Pharma Gabon. Il est impératif que ce secteur vital soit protégé des ingérences étrangères et des manoeuvres nuisibles.

Pharma Gabon doit comprendre que son temps de dictat est révolu. Le peuple gabonais ne peut plus être victime de ces jeux d'intérêts. En agissant rapidement et fermement, le Gabon démontrera qu'il est capable de défendre ses citoyens et de protéger ses intérêts stratégiques. La relance de l'ONPG n'est pas seulement une réponse à cette crise : elle est un symbole de notre volonté de ne plus jamais céder notre souveraineté à des entités motivées par des ambitions extérieures.

Il est temps d'agir. Pour nos concitoyens, pour notre santé publique, et pour notre nation.

Tampis pour ceux qui veulent boycotter la Transition, même s'il y'a des imperfections conseillons, proposons des pistes de solutions au lieu de critiquer sans apporter des solutions. Car l'oeuvre humaine n'est pas parfaite.

C'est mon point de vue

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