Le ministre de l'Emploi, Ephraïm Akwakwa, a annoncé l'augmentation du Salaire minimum interprofessionnel garanti(SMIG) en RDC. Celui-ci passe de 7 075 francs congolais a C à 14 500 francs congolais, soit l'équivalent de 5 USD.
Mais selon l'analyste économique et stratège Al Kitenge, l'Etat doit être le premier à appliquer ce SMIG au profit de ses travailleurs » Et à se demander egalement les conditions du relèvement que ce SMIG pourrait bénéficier réellement aux travailleurs congolais.
«...Lorsque dans un pays, le SMIG est releve, comme c'est le cas en RDC, le premier employeur qui devra faire en sorte qu'il le respecte, c'est l'Etat lui-meme. Il va donc l'imposer aux autres opérateurs économique ».
Mais malheureusement, il fait observer que « chez nous, une grande partie d'opérateurs économiques opèrent dans l'informel et parfois dérogent aux règles ».
Ainsi, poursuit-il, l'augmentation du SMIG determine l'augmentation des avoirs entre les mains des personnes à même de les dépenser et donc suscite une consommation supplémentaire, et ça alimente une économie domestique. Ce qui est une bonne chose en général.
« Cependant, chez nous, nous sommes un pays extraverti, c'est-à-dire que tout l'argent qui est déversé dans le marché, qui va aller acheter des biens, induit qu'a un autre moment on aille rechercher les dollars pour être en mesure d'importer des biens que des gens généralement consomment. Et ça, c'est le plus grand piège que nous devons être à mesure de relever, c'est-à-dire que nous devons, à un moment donné, nous assurer que notre consommation alimente notre production » argumente Al Kitenge.