Au Kenya, l'incertitude règne à la veille de la rentrée scolaire. Début décembre, après l'incendie meurtrier d'un internat dans le centre du pays, le ministère de l'Éducation avait annoncé la fermeture de près de 350 internats, en raison de leurs manquements aux normes de sécurité.
Les établissements fermés avaient un mois pour se remettre aux normes. Mais à la veille de la rentrée, personne ne sait au Kenya combien d'internats vont pouvoir rouvrir leurs portes.
Entretemps, pour le gouvernement kényan, il n'y a pas de compromis possible. Les internats qui ne respectent pas les normes de sécurité resteront fermés jusqu'à nouvel ordre. C'est ce qu'a annoncé cette semaine, le directeur de cabinet du ministère de l'Éducation, Julius Ogamba, avant d'ajouter que tous les efforts étaient fournis pour assurer un retour à l'école dans les meilleures conditions. Le ministère de l'Éducation a néanmoins été incapable de fournir un chiffre précis du nombre d'internats qui restent fermés.
L'Association nationale des parents d'élèves soutient cette décision gouvernementale. « On ne peut pas jouer avec la vie de nos enfants », concède son président, Silas David Obuhadsa.
Néanmoins, le flou de la situation inquiète. La question des frais de transfert des élèves qui ne pourront rejoindre leur établissement initial, génère notamment des préoccupations, car « les parents ont déjà du mal à joindre les deux bouts », poursuit Silas David Obuhadsa. Il y a trois semaines, l'Association des écoles privées du Kenya s'était engagée à ce que les établissements fermés soient remis aux normes pour la rentrée. Contactée par RFI, elle n'a pas souhaité répondre à nos questions.