Au Gabon, depuis le 2 janvier, les pharmaciens ne délivrent plus les médicaments aux assurés de la Caisse nationale d'assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Les jours passent et la situation devient préoccupante alors que 90% des Gabonais sont assurés par la CNAMGS. La colère monte et l'intervention du gouvernement est réclamée.
Roger a un parent dans un bloc opératoire. Il a fait le tour des pharmacies mais aucune n'a accepté de lui délivrer les médicaments grâce à son assurance maladie.
« C'est une facture de 170 000 francs que je tiens en main. Qu'est-ce que nous allons devenir dans ce pays, sans la CNAMGS ? Qu'est-ce que nous allons devenir ? »
Désarroi
Le refus des pharmaciens gabonais de délivrer les médicaments aux assurés de la Caisse nationale d'assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) plonge les populations à faibles revenus dans le désarroi.
« C'est dramatique pour nous, les pauvres. Je n'ai même pas de mots. » ;
« Il faut que le président m'entende. S'il entend ce que je dis, il faut qu'il remédie à cette situation le plus vite possible, au plus tard lundi. »
En cause, une dette trop lourde accumulée par la CNAMGS vis-à-vis des pharmacies. Dans un communiqué, la Caisse a annoncé que cette dette est en cours de liquidation, depuis le 31 décembre.
Rassurer
Nadine Nathalie Awanang Anato, ministre des Affaires sociales a voulu rassurer la population : « Le gouvernement met tout en oeuvre et est engagépour sortir de cette crise et revenir à un redressement de cette entité qui est aussi notre image. »
Éclaboussée par un scandale de mauvaise gestion, toute l'équipe dirigeante de la CNAMGS a été limogée en novembre. De nouveaux responsables ont été nommés et installés, samedi 4 janvier.