Burkina Faso: Initiative présidentielle pour une éducation de qualité pour tous - La construction de 40 amphithéâtres lancée

Le directeur de cabinet représentant le président du Faso, Martha Céleste Anderson Médah, a lancé officiellement les travaux de construction de 40 amphithéâtres au profit des universités et des centres universitaires du Burkina Faso, jeudi 2 janvier 2025, à l'université Thomas-Sankara.

Le plan d'actions de l'Initiative présidentielle pour une éducation de qualité pour tous (IPEQ) prévoit pour les cinq ans à venir la réalisation de 40 amphithéâtres au profit des universités et des centres universitaires du Burkina Faso. Au titre de l'année de 2025, il est prévu la construction de 12 amphithéâtres.

Ainsi, pour joindre la parole à l'acte, le directeur de cabinet représentant le président du Faso, Martha Céleste Anderson Médah, a lancé officiellement le démarrage des travaux de construction de ces infrastructures, jeudi 2 janvier 2025, au sein de l'université Thomas-Sankara. Selon lui, la réalisation de ces ouvrages entre dans le cadre de l'Initiative présidentielle pour une éducation de qualité pour tous (IPEQ), lancée en juin 2024 dont l'ambition est d'offrir au monde universitaire des conditions de travail optimales et des enseignements de qualité permettant aux étudiants de réussir leur insertion socioprofessionnelle.

« Aujourd'hui une lueur d'espoir s'élève dans le ciel universitaire grâce à la volonté manifeste du président du Faso de rompre avec les héritages coloniaux improductifs et des politiques ou stratégies éducatives de court terme », a martelé le représentant du chef de l'Etat à cette cérémonie.

Le coordonnateur de l'IPEQ, Zakaria Soré, a fait savoir qu'à l'université Thomas-Sankara, lieu choisi pour le lancement des travaux, en plus de la construction de l'amphithéâtre de 1 000 places, il est prévu la réalisation de 12 laboratoires, 15 salles de travaux dirigés, deux salles modulables d'une capacité de 200 places, 20 bureaux pour enseignants, une salle de vidéosurveillance... Il a souligné que cette première composante est consacrée à la construction, modernisation et sécurisation éducative. L'architecte Remi Ouédraogo, à la direction générale de l'architecture, de l'ingénierie et de la construction du ministère de l'Urbanisme et de l'Habitat, a précisé dans sa présentation du plan architectural que l'amphithéâtre de 1 000 places est un complexe bâti sur une superficie d'environ 7 500 m2 pouvant accueillir 3 000 personnes.

Il est composé entre autres de salles de cours, de laboratoires équipés en annexe. Il a ajouté que le bloc administratif est constitué d'une salle de reprographie, de 20 bureaux individuels, de trois bureaux paysagers, de toilettes, d'une cafeteria...

En termes d'innovations, il a informé que chaque place est équipée d'une prise permettant d'être indépendant pour l'utilisation de l'internet. Concernant la sécurité, a-t-il dit, il est prévu une salle de vidéosurveillance.

Innovations

L'architecte a, en outre, expliqué que les personnes à mobilité réduite ont été prises en compte dans la réalisation, à travers la réalisation d'un ascenseur et de rames d'accès. Selon l'autre architecte Andréa Zoma, l'amphithéâtre de 500 places va être construit sur un espace de 5 400 m2. Il est constitué, notamment, de salles de cours ainsi que des locaux techniques.

Il dispose aussi d'aires d'études, de salles de préparation, de magasins, un bureau paysager et six bureaux individuels pour les professeurs, des toilettes, des espaces verts permettent de créer un microclimat aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du bâtiment... Comme particularité, le plan architectural prend en compte la « position nord-sud » qui permet une bonne ventilation et une meilleure luminosité, a dit Mme Zoma.

Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Adjima Thiombiano, s'est dit comblé parce que la réalisation de toutes ces infrastructures permettra à terme d'améliorer de façon durable et inclusive la qualité de l'enseignement supérieur et la recherche. Il a renseigné que depuis les années 90, le Burkina s'est engagé dans une vaste réforme de son système éducatif afin de garantir l'accès à une éducation de qualité. Mais, après plus de deux décennies, le système éducatif en général et celui de l'enseignement supérieur en particulier fait toujours face à de nombreux défis. Il s'agit, de son avis, de la faiblesse des capacités d'accueil dont l'une des conséquences reste le retard des années académiques.

A ce propos, le ministre a reconnu les efforts consentis au cours de l'année académique 2023-2024 permettant de redonner un espoir à une normalisation du calendrier à court terme. Toutefois, selon lui, la solution définitive aux retards ne saurait être trouvée en dehors de la résolution substantielle de la question d'infrastructures pédagogiques. Ainsi, il a loué l'IPEQ qui est une véritable réponse structurelle consacrant, dans sa mise en oeuvre, un investissement massif dans l'enseignement supérieur et la recherche.

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