- L'industrie automobile sud-africaine, d'une valeur de 27 milliards de dollars, est prête à attirer les investissements chinois
- Le président Cyril Ramaphosa a mis en place un allègement fiscal pour la production de véhicules à énergie nouvelle.
- Trois constructeurs automobiles chinois ont signé des accords de non-divulgation avec l'Automotive Business Council.
L'industrie automobile sud-africaine, qui pèse 27 milliards de dollars, est sur le point d'attirer les investissements chinois après la promulgation par le président Cyril Ramaphosa d'un allègement fiscal pour la production de véhicules à énergie nouvelle. L'amendement, qui prévoit une déduction fiscale de 150 % pour les investissements dans la fabrication de véhicules électriques et à hydrogène, vise à garantir l'avenir du secteur automobile du pays.
Trois constructeurs automobiles chinois ont signé des accords de non-divulgation avec l'Automotive Business Council, a révélé le PDG Mikel Mabasa. Des marques chinoises comme Chery et Great Wall Motor gagnent déjà du terrain en Afrique du Sud, défiant des constructeurs établis comme Toyota et Volkswagen.
Cette mesure intervient alors que l'interdiction progressive des moteurs à combustion interne par l'Union européenne menace les exportations sud-africaines. Si Ford et BMW produisent ou prévoient de produire des véhicules hybrides localement, aucun constructeur ne s'est encore engagé à produire des véhicules électriques à batterie (BEV).
Points clés à retenir
Bien que l'amendement fiscal soit une étape positive, les dirigeants de l'industrie préviennent qu'il ne suffira pas à attirer les investissements nécessaires à la transition vers la production de véhicules à énergie nouvelle. Les investissements dans les réseaux de recharge, l'exploitation des richesses minérales de l'Afrique du Sud pour la production de batteries et la réduction des taxes à l'importation élevées et des taxes ad valorem sont essentiels au maintien de la compétitivité.
Le statut de l'Afrique du Sud en tant que principal producteur de manganèse et de platine, essentiels pour les batteries des VE et les piles à combustible à hydrogène, en fait un lieu stratégique pour la fabrication de VE. Toutefois, les constructeurs automobiles soulignent qu'un soutien politique supplémentaire est vital pour que le pays reste un acteur clé de l'industrie automobile mondiale.
