Un mois après le cyclone Chido, en décembre, qui a fait des dégâts mineurs à Madagascar, mais qui a, en revanche, meurtri Mayotte, voilà qu'un autre système risque de se développer dans les jours qui viennent. Nous voilà avertis.
Un homme averti en vaut deux
Le bulletin cyclonique de Météo France-Réunion indique une présence, dans l'Est du bassin de l'océan Indien, d'une zone dépressionnaire qui pourrait se développer en tempête tropicale en milieu de cette semaine, auquel cas, une menace directe pourrait être envisagée sur le Nord de Madagascar ou les Mascareignes à partir du vendredi 10 janvier. Cette information, d'ordre météorologique, est un outil facilitant les prises de décisions sur le plan stratégique pour parer à toutes les éventualités. Avertis de la possibilité d'une menace pour Madagascar, les responsables étatiques malgaches, chacun à leur niveau, mettent en oeuvre, certainement, un plan définissant les actions à entreprendre en fonction du degré du risque ou de la menace.
Le scénario des menaces et des atteintes cycloniques se répète tous les ans à Madagascar, avec des degrés variés. Les cyclones de la saison dernière, d'Alvaro en début de saison, aux systèmes tardifs Gamane et Hidaya, en passant par Belal, Filipo, ou encore Ialy, ont représenté un risque qui allait s'avérer effectif, ou non, pour Madagascar. Dans tous les cas, l'anticipation reste le maître-mot de la stratégie pour affronter d'éventuelles menaces cycloniques. Cette fois, avec peut-être une future tempête à l'horizon, elle reste d'actualité. Il n'en demeure pas moins que les impacts des cyclones sur les populations de Madagascar, laissent à chaque fois, ou presque, des stigmates difficiles à effacer.
La résilience est encore un défi majeur pour le pays, régulièrement confronté aux risques cycloniques, du fait de sa position géographique. Ce n'est pourtant pas faute d'être averti des risques à venir. C'est au niveau des moyens d'affronter le phénomène, notamment au niveau de la prise en charge des personnes affectées par les impacts des cyclones, que les lacunes persistent. Un homme averti, certes, en vaut deux, encore faut-il qu'il soit suffisamment à même de faire bon usage de l'avertissement ! Et d'agir au mieux en conséquence afin d'amoindrir réellement les effets de tels phénomènes.