Madagascar: PPN - Des abus dénoncés par les associations de protection des consommateurs

Comme à chaque période de fin d'année, le prix des PPN montent en flèche. Une situation qui trouve notamment son origine dans les abus perpétrés par certains acteurs du commerce et de la consommation, adeptes des pratiques commerciales illégales comme la rétention des stocks et les marges bénéficiaires hors-normes.

En fin de semaine, les associations de protection des consommateurs sont montées au créneau pour dénoncer ces abus et pour lancer un appel aux autorités pour davantage de mesures de répression contre ces opérateurs économiques indélicats.

Attitudes irresponsables

Intervenant dans la presse audiovisuelle, Lalaina Razafindralambo, président de la Fédération des associations de protection des consommateurs, constate notamment les attitudes irresponsables de ces collecteurs et grossistes en riz qui pratiquent la rétention des stocks. Un phénomène qui fait grimper les prix. Au détriment des consommateurs, obligés dans le contexte actuel d'acheter, par exemple du Makalioka à 4 000 ariary le kilo.

Même les variétés de riz de moindre qualité sont vendues à 3 700 ariary le kilo. Des prix qui ne respectent évidemment pas les réglementations commerciales en vigueur. En effet, certains commerçants appliquent des marges bénéficiaires au-delà des 5% et 10% du maximum autorisé. « Nous dénonçons ces pratiques qui ne tiennent pas compte des intérêts des consommateurs », dénoncent ces associations qui estiment par ailleurs que les commerçants fautifs méritent les sanctions les plus sévères. « Les autorités doivent faire preuve d'une solidarité gouvernementale pour mettre rapidement un terme à ces pratiques illégales », estiment les associations de consommateurs.

Intérêt des agriculteurs

Sur ce point, justement, le ministère du Commerce et de l'Industrialisation a renforcé ces derniers temps les mesures de contrôles et de sensibilisations. Les contrôleurs et les commissaires du commerce ont été déployés partout dans les régions du pays. Lors d'une intervention à la TVM, le ministre de l'Industrialisation et du Commerce, David Ralambofiringa a rappelé que son département met en place tous les moyens nécessaires pour une meilleure maîtrise du circuit commercial et surtout pour lutter contre les abus émanant des opérateurs du commerce malveillants. Il a par ailleurs fait état de la politique du gouvernement de prioriser la production locale et de protéger les paysans producteurs.

Sur ce point d'ailleurs, on assiste plutôt à un bilan encourageant puisque en 2024, le volume de la production rizicole s'est chiffré à 4 500 000 tonnes. Ce qui a permis à l'Etat de limiter les importations de riz à 350 000 tonnes. Une tendance encourageante, en somme, en faveur de la politique de priorisation des agriculteurs conformément à la vision du Président de la République, Andry Rajoelina. Et les perspectives sont plutôt bonnes avec le projet de transformation agricole qui débute cette année avec le déploiement de la technique rizicole qui, non seulement permettra de satisfaire la demande nationale, mais d'envisager de faire de Madagascar, un des greniers à riz de l'Océan Indien et même d'Afrique.

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