Depuis la rencontre d'Addis-Abeba du 17 décembre 2024 entre Joseph Kabila et Moïse Katumbi, le Front Commun pour le Congo (FCC), entend capitaliser ce retour sur scène de son leader. Les deux personnalités d'opposition ont, à cette occasion, renouvelé leur opposition commune aux réformes constitutionnelles initiées par le Président Félix Tshisekedi.
En ce début d'année, l'attention reste focalisée sur cette question pendant qu'on s'active à mettre sur pied une commission interdisplinaire devant y réfléchir. Elle incluerait toutes les couches de l'inteligestia congolaise jusqu'à l'opposition.
Malheureusement, cette dernière a dit « niet ». L'opposition reste unie pour barrer la route à cette entreprise de Félix Tshisekedi, mais pourvu que cela dure. On sait la manière de se comporter des politiciens congolais en pareille circonstance aggravée par la conjoncture économique d'après les festivités du Nouvel an.
Déjà, le FCC a planté le décor en marquant d'un sceau spécial, la journée du 4 janvier commémorant les martyrs de l'indépendance de 1959 en annonçant que Joseph Kabila est prêt à répondre à l'appel du peuple pour relever les défis du pays. Lui pour qui certains politiciens déclaraient avoir pris sa retraite politique, le FCC a réaffirmé son come back en indiquant qu'il était en congé sabbatique.
Entretemps, l'ancienne majorité présidentielle avec le PPRD comme épine dorsale se trouve désormais en lambeaux. La majorité de ces hauts cadres ayant rejoint la nouvelle majorité. Il faut désormais tenter de colmater les brèches avec le vide créé après ces nombreux départs. Pour ce, la réorganisation du PPRD et du FCC reste une priorité pour 2025 même si, le congrès prévu en 2024 ait été renvoyé aux calendres grecques.
Une fois de plus, c'est désormais le souverain primaire qui est placé au centre des préoccupations des politiciens face aux enjeux de l'heure par ce double appel du pouvoir et de l'opposition. Félix Tshisekedi qui vient d'achever son itinérance dans le Grand Kasaï a indiqué, lors de ses rassemblements populaires, que maintenant c'est le tour du peuple de prendre en main cette initiative.
Le souverain primaire devient comme pirouette que le politicien, de tout bord, manipule à sa guise. Cet usage de son peuple qu'on entend gouverner détruit même l'âme de la nation dès que les intérêts égoïstes de la classe politique priment sur ceux dudit peuple.