L'histoire se répète et les choses semblent se compliquer davantage. Les passages à gué d'Ifasy et de Mahavavy restent les principaux points noirs de la région DIANA. L'artère principale menant à la pointe nord de la Grande île est coupée, paralysant ainsi les déplacements et les activités économiques. Face à cette situation, le gouverneur a convoqué une réunion dans sa résidence le vendredi 3 janvier à 10 heures.
Parmi les participants figuraient des opérateurs économiques, des hauts dignitaires, le directeur de l'Industrie et du Commerce, le directeur de l'Agence portuaire maritime et fluviale, ainsi que les premiers responsables des directions régionales. « Quelles mesures pouvons-nous prendre pour éviter une pénurie ? Toutes les solutions proposées seront examinées », a déclaré le gouverneur lors de son discours d'ouverture.
Malgré deux heures de discussions, aucune solution concrète n'a été retenue. Mis à part la suggestion de relancer le projet de construction de la route reliant Ampasindava, où les navires de charge accostent, à Diego-Suarez, les échanges ont tourné en rond, comme l'année précédente. Paradoxalement, l'effondrement des deux ponts profite à certains individus qui construisent des barques pour transporter passagers et marchandises. « Jusqu'à quand cela va-t-il durer ? », s'interrogent les citoyens, fatigués par cette situation.
Chaque semaine, notamment lors des conseils des ministres, les habitants espèrent que le problème sera enfin pris en compte par les autorités centrales. Pour l'instant, l'action tarde à venir, et Mahavavy comme Ifasy restent des sujets de frustration pour les autorités locales. Ces points critiques de la région s'imposent dans les discussions comme un problème aussi évident qu'un bouton sur le visage du quotidien.