Qui connaît encore le code de la route ? Ce qui est sûr, c'est qu'il existe bel et bien, mais son application laisse à désirer. Même le petit manuel du code de la route, vendu jadis dans les librairies, se fait rare. À se demander si tous ceux qui passent leur permis de conduire ont réussi leur examen de code de la route. Autant la conduite était relativement facile, autant le code était la bête noire des futurs conducteurs.
Mais à quoi bon en avoir dans une circulation anarchique où il n'y a pas le moindre feu tricolore, que du marquage au sol sporadique, que de rares panneaux de signalisation. Il est étonnant qu'il n'y ait pas beaucoup d'accidents au centre-ville avec cette circulation infernale. Tout le monde semble s'y faire. On ne voit pas comment la réguler avec l'étroitesse des rues et l'indiscipline générale de la majorité des conducteurs. On n'en veut pour preuve que les « mauviettes » qui circulent à gauche sur la rocade. C'est pourtant une règle élémentaire de serrer à droite.
C'est d'autant plus difficile qu'avec la pléthore de roues, en particulier des taxis-moto et des vélos-taxis, aucun espoir n'est permis.
L'Agence du Transport Terrestre compte encore sensibiliser les « hors-la-loi » pour réglementer la circulation. Une mission compliquée dans la mesure où certaines catégories d'usagers de la route sont imperméables à tout « discours de la méthode », étant donné qu'ils n'ont pas la réceptivité nécessaire pour l'assimiler. Sensibiliser des gens qui n'ont jamais connu la discipline risque d'être peine perdue.
D'ailleurs, les taxis-moto et les vélos-taxis ont déjà montré leur réticence à se soumettre aux règles en refusant d'emprunter la piste cyclable entre Anosy et Anosizato. Et les vélos-taxis se permettent d'enlever le catadioptre sous la selle qui les rend visible la nuit, sous prétexte qu'ils n'ont pas besoin d'une lampe qui ne s'allume pas. Le mieux, c'est d'imposer un examen de code de la route à tous les usagers de la route, sans exception. Vu leur nombre, cela fera une bonne rentrée d'argent pour les entités concernées, même pour une modique somme.
On n'a jamais compris pourquoi une moto de moins de cent centimètres cubes n'a pas besoin de permis de conduire. Comme si l'accident était fonction de la cylindrée du véhicule. Une loi désuète qu'il va falloir aligner à la conjoncture actuelle. Eh oui, la gangrène nécessite une amputation à la place du placebo que les autorités routières comptent appliquer. Élémentaire.