Trente-six Somaliens, un Éthiopien, un Comorien et deux Malgaches ont été interceptés à Mahajanga alors qu'ils s'apprêtaient à partir en catimini vers les Comores.
Encore et encore. Quarante candidats à une migration clandestine vers les Comores ont été démasqués à Mahajanga, dans la nuit de dimanche à lundi. Parmi eux, on compte trente-six Somaliens, un Éthiopien et un Comorien. Les deux autres sont des Malgaches.
L'information a été révélée par le groupement de la gendarmerie de la région Boeny.
L'une de ses brigades, spécialement chargée de la surveillance du port et de la frontière, a désamorcé le plan de ces voyageurs en situation irrégulière. D'après les premières explications fournies, ces étrangers et les deux compatriotes avaient prévu de prendre la mer du côté du village touristique, les uns après les autres, à l'aide d'un canot à moteur.
Cette nuit-là, alors que des départs avaient été signalés, les gendarmes sont intervenus immédiatement. La véracité du renseignement qui leur était parvenu, a été confirmée, car à 22 heures, ils ont intercepté les suspects qui étaient au nombre de quarante. L'opération réalisée en haute mer s'est déroulée sans incident.
Réseau
Les clandestins ont été dirigés et retenus à la gendarmerie pour les besoins d'une enquête plus approfondie, confiée à la section de recherches criminelles de Mahajanga. L'embarcation à moteur a été saisie en attendant la prochaine décision.
Le groupement de la gendarmerie de la région incite toute personne détenant des informations ou remarquant quelque chose de suspect à ne pas hésiter à les signaler.
Jusqu'à présent, la question qui reste sans réponse, est de savoir comment ces ressortissants africains sont entrés sur le territoire. En effet, ils ne sont arrêtés que lorsqu'ils tentent de quitter nos côtes pour Mayotte ou Anjouan. Ils passent donc par Madagascar, où ils planifient leur traversée avec des Malgaches. Cela suggère l'existence d'un réseau criminel international impliqué dans cette affaire de migration clandestine, qui a récemment coûté la vie à plusieurs Somaliens.
Les survivants ont été récupérés à Nosy Be par le procureur général et un représentant diplomatique de la Somalie. D'autres, quelques jours auparavant, avaient été arrêtés à Analalava et ont été mis au bloc.