Une famille en vacances à Foulpointe a signalé la commercialisation de lémuriens sur la plage de cette ville touristique. « Ils ont fait le tour des vacanciers avec le petit animal enfermé dans une cage, qu'ils ont vendu à 50 000 ariary », témoigne le père de famille, hier. Ce n'est pas la première fois que cet animal est commercialisé sur cette plage, la plus prisée de l'Est de Madagascar, plusieurs touristes témoignent avoir déjà été approchés par des braconniers.
Cependant, des autorités à Foulpointe et à l'Est de Madagascar contredisent ces propos et soulignent que cela fait un moment que la vente de ces espèces protégées n'a plus été observée dans cette région. « Les derniers cas remontent à deux ans, à Toamasina et à Foulpointe, et les responsables ont écopé des sanctions », indique le directeur régional de l'Environnement et du Développement durable Atsinanana.
Les lémuriens ne sont pas les seuls à être objets de cette vente illicite, selon d'autres signalements. À Antsirabe, le pachypodium est vendu à petit prix sur des lieux publics. « Ils m'ont proposé cette plante à 2 000 ariary, hier (ndlr : dimanche)», déplore un autre père de famille.
Positif
Le ministère de l'Environnement et du Développement durable affirme l'augmentation des signalements du trafic d'espèces protégées via le numéro vert 955. « Nous recevons jusqu'à trois signalements par semaine, dont des dénonciations de feux de brousse et de trafics d'espèces animales protégées », communique ce ministère. C'est positif pour ce ministère. « Cela signifie que les citoyens prennent leurs responsabilités dans la protection des espèces protégées. Par ailleurs, la population commence à avoir confiance que leurs dénonciations auront des suites, grâce aux sensibilisations du ministère sur les dénonciations des trafics », poursuit notre source. Le vrai défi, maintenant, c'est la réduction, voire l'élimination du braconnage et du commerce de ces espèces protégées.