Tunisie: La priorité des priorités

6 Janvier 2025

Comment appliquer les directives présidentielles sans cesse renouvelées appelant à écourter au maximum les procédures relatives à la réalisation des projets bloqués ? Quelle stratégie d'information et de sensibilisation devrait-on mettre au point afin que les responsables en charge de ces mêmes projets saisissent que «tout retard dans ce sens est préjudiciable aux attentes légitimes des citoyens», comme l'a rappelé le Chef de l'Etat lors de son entretien, vendredi 3 janvier, avec le Chef du gouvernement, Kamel Maddouri ?

Considérée, désormais, comme un point permanent inscrit à l'ordre du jour du Conseil des ministres ou des rencontres régulières du Président de la République avec le Chef du gouvernement ou avec les ministres, la problématique de la concrétisation des projets de développement bloqués s'impose comme la priorité des priorités de l'approche développementielle mise en oeuvre depuis l'avènement du processus du 25 juillet 2021 et en particulier depuis l'élection présidentielle du 6 octobre 2024 couronnée par l'accession du Chef de l'Etat à un nouveau mandat présidentiel.

Et en parallèle avec la mobilisation des députés aussi bien à l'échelle de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) qu'à celle du Conseil national des régions et des districts (Cnrd) en vue d'accélérer, en concrétisation des recommandations et appels du Chef de l'Etat, l'élaboration et l'adoption de la tant attendue révolution législative, il est significatif de relever que l'équipe gouvernementale s'acharne à imaginer toutes les solutions possibles à même d'éradiquer définitivement les difficultés administratives qui freinent encore la réalisation des projets bloqués, pour des raisons le plus souvent inexplicables.

Le Chef de l'Etat ne manque aucune opportunité pour rappeler que «malgré la disponibilité des fonds, les travaux sont interrompus ou inexistants, sous prétexte de respect des procédures». Les propos du Président vont directement au fond des choses pour dénoncer, avec fermeté, les pratiques de relâchement ou de retardement intentionné auxquelles ont recours certains responsables à l'échelle des régions en avançant le faux prétexte qu'ils attendent les ordres.

«Il est inconcevable souligne le Président Kaïs Saïed que la réponse à une correspondance dure des mois alors que le pays est engagé dans une course contre la montre».

Il va sans dire que le message présidentiel se doit d'être saisi par les responsables obligés d'adhérer pleinement à la nouvelle approche de gestion des affaires du pays.

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