En République démocratique du Congo (RDC), la cérémonie de passation de commandement des forces armées (FARDC) s'est tenue, ce lundi 6 janvier, au camp militaire Kokolo, à Kinshasa. Après deux ans de service, le général d'armée Christian Tshiwewe Songesha a cédé ses fonctions de chef d'état-major général au lieutenant-général Jules Banza Mwilambwe, nommé par ordonnance présidentielle, le 16 décembre dernier.
Dans son bref discours, le général d'armée sortant, Christian Tshiwewe Songesha, a exhorté toutes les unités des FARDC à apporter leur soutien indéfectible à son successeur, le lieutenant-général Jules Banza Mwilambwe. Il a également partagé un conseil qu'il avait lui-même reçu, deux ans plus tôt, de son prédécesseur, à savoir que l'issue de la guerre dans l'est de la RDC repose, en grande partie, sur la qualité des relations à entretenir avec les civils.
« Votre succès dépendra non seulement de votre sens élevé de loyauté, de sacrifice, de résilience et de détermination pour la continuité du commandement, mais aussi de votre étroite collaboration avec une population qui n'aspire qu'à la paix et au développement », a déclaré Christian Tshiwewe Songesha.
De son côté, le lieutenant-général Jules Banza Mwilambwe, lors de son serment, a affirmé avec force sa détermination : « Consacrer toutes mes forces et tout mon savoir-faire à défendre l'indépendance, la souveraineté et l'intégrité territoriale de la RDC devant toutes formes de menace à caractère militaire, d'invasion ou d'agression et cela jusqu'au sacrifice suprême ».
La cérémonie, présidée par Félix Tshisekedi, intervient alors que l'armée congolaise fait face à une insécurité persistante dans l'est du pays. Confronté à la complexité croissante de cette situation, le chef de l'État a procédé à plusieurs remaniements au sommet de l'appareil sécuritaire.
Jules Banza Mwilambwe devient le troisième chef d'état-major général des FARDC sous son mandat, tandis que le ministère de la Défense a vu se succéder quatre titulaires, depuis 2019. Selon des sources de la présidence, ces nominations traduisent une volonté claire de rapprocher le commandement militaire directement du président Tshisekedi.