Elu le 8 décembre dernier à la présidence du Ghana, le candidat de l'opposition, John Mahama, doit prêter serment ce mardi 7 janvier à Accra. Parmi les grandes questions qu'il va devoir traiter en priorité figure la crise économique que traverse le pays. Le président élu en avait fait l'un des thèmes centraux de sa campagne, promettant à l'époque de prendre des mesures pour permettre au Ghana de redevenir la deuxième économie de la région.
Le défi est de taille pour le nouveau chef de l'État, John Mahama, qui va prendre ses fonctions ce mardi 7 janvier à Accra.
Alors que le Ghana affiche une croissance à plus de 6 % - notamment grâce au secteur extractif - et que sa bourse des valeurs a connu une hausse de 56 % grâce à un prêt de 3 milliards de dollars du FMI, ces bons résultats, s'ils suscitent l'optimisme des acteurs économiques de la place, ne parviennent cependant pas à cacher la crise de la vie chère qui travaille toujours le pays. Selon les dernières données du bureau des statistiques ghanéen, l'inflation s'y est encore élevée au mois de novembre à plus de 23 % sur un an.
Des denrées alimentaires parmi les plus chères de la région
Riz, tomates, oignons...: au Ghana, les prix de certaines denrées alimentaires comptent parmi les plus élevés de la région. Résultat : la population, frappée par un fort taux de chômage et qui dispose d'une monnaie nationale encore faible - le cedi -, éprouve toujours plus de difficultés à les acquérir. La situation a d'ailleurs déjà donné lieu à plusieurs manifestations de grande ampleur, ces derniers mois.
En défaut de paiement depuis 2022, le Ghana est par ailleurs en train de restructurer sa dette. S'il est essentiel pour lui permettre d'avoir accès à des fonds à des taux raisonnables, cet effort l'est tout autant pour faire en sorte que le pays puisse ensuite mener des politiques sociales protectrices et favoriser les investissements.