Il y a dix ans, les locaux de Charlie Hebdo étaient attaqués dans le centre de Paris par deux terroristes. Douze personnes perdent la vie dont huit membres de la rédaction de l'hebdomadaire satirique. Plusieurs caricaturistes sont tués : Charb, Tignous, Wolinski, Cabu et Honoré. Des grands noms du dessin de presse dont se souvient Thembo Muhindo Kashauri, mieux connu sous le nom de plume de Kash, un caricaturiste congolais.
« Charlie Hebdo, c'était un choc parce que je connaissais deux dessinateurs personnellement, pour les avoir rencontrés, Tignous et Charb, c'était vraiment un choc ! »
Dix ans plus tard, Kash reste marqué par les évènements qui ont touché la rédaction de Charlie Hebdo et sa rencontre quelque temps plus tôt avec Riss. C'était lors d'une réunion de caricaturistes à Kinshasa.
« On a travaillé ensemble, il nous a parlé de son expérience et de Charlie Hebdo, de comment il travaillait et nous, on lui a expliqué comment on travaillait. Évidemment, il était épaté, il a dit qu'on travaillait dans des 'conditions difficiles, c'est héroïque ce que vous faites !' Évidemment, quand on a appris qu'ils étaient pour les thèmes qu'ils abordent et que beaucoup ont été tués, évidemment, c'était un choc pour nous tous ».
Un choc qui est pour Kash une prise de conscience.
« Ça m'a fait prendre conscience de la responsabilité qu'on a quand on aborde les thèmes. Vous savez au, on s'est toujours dit qu'on a le droit de tout dessiner. Je ne me donne pas vraiment de limites. C'est dans le regard de mes proches que je vois des fois des réactions qui me disent que je suis quand même allé trop loin. Mais généralement, je me dis que tous les thèmes peuvent être abordés. »
Après l'attaque, une exposition à Kinshasa avait rendu hommage aux dessinateurs de presse.