Plus de 30 millions de personnes, dont plus de la moitié sont des enfants, ont besoin d'aide au Soudan après vingt mois d'une guerre dévastatrice dans ce pays d'Afrique de l'Est, ont annoncé ce 6 janvier 2025 les Nations unies. L'ONU a lancé un appel de fonds de 4,2 milliards de dollars, ciblant 20,9 millions de personnes à travers le Soudan sur un total de 30,4 millions de personnes qui sont dans le besoin, en raison d'« une crise humanitaire sans précédent », selon l'ONU.
Au Soudan, après plus de 20 mois de guerre, la crise humanitaire est d'une ampleur « ahurissante » a alerté le 6 janvier 2025 le bureau des Affaires humanitaires de l'ONU, un signal d'alarme lancé par Edem Wosornu, directrice des opérations de ce bureau devant le Conseil de sécurité de l'ONU.
Cette guerre, qui a éclaté le 15 avril 2023 entre l'armée soudanaise et les paramilitaires des Forces de soutien rapide, a poussé le pays vers la famine. L'ONU lance un appel de fonds de 4,2 milliards de dollars pour venir en aide au Soudan.
Plus de 30 millions de Soudanais, dont la moitié d'enfants, ont besoin d'aide, a alerté Edem Wosornu du bureau des affaires humanitaire de l'ONU. C'est plus de la moitié de la population du pays. Si nous échouons à agir maintenant, des millions de vies seront encore plus menacées, a-t-elle ajouté.
« Le Soudan est aujourd'hui le seul pays au monde où la famine a été confirmée »
La famine, qui s'est déclarée il y a 4 mois dans le camp de déplacés de Zamzam au Darfour, dans l'ouest du pays, touche désormais cinq régions et pourrait s'étendre à 17 régions d'ici le mois avril, a-t-elle mis en garde : « Le Soudan est aujourd'hui le seul pays au monde où la famine a été confirmée. La faim et la famine sont en train de s'étendre à cause de décisions prises chaque jour de poursuivre cette guerre, sans tenir compte du prix pour les civils. »
Un convoi de 28 camions d'aide humanitaire a tout de même pu atteindre la capitale, Khartoum, le 25 décembre, s'est félicité Edem Wosornu. Mais l'acheminement de cette aide reste un défi majeur, déplore-t-elle, notamment au Darfour, où les entraves - barrages, contrôles - se sont multipliés.
Edem Wosornu qui a appelé les membres du Conseil de sécurité de l'ONU à utiliser tout leur poids politique afin de mettre fin aux hostilités.