L'Union européenne, les États-Unis ou encore l'ONU ont condamné l'offensive menée depuis ce début d'année 2025 par les rebelles du M23, soutenu par le Rwanda, dans la province du Nord-Kivu. Ils dénoncent une violation du cessez-le-feu dans l'est de la RDC pourtant décrété dans le cadre du processus de Luanda, ces négociations de paix entre Congolais et Rwandais sous médiation angolaise.
Reprise des combats dans l'est de la RDC entre l'armée congolaise, ses alliés, et le M23 soutenu par le Rwanda voisin. Les rebelles se sont emparés ces derniers jours de plusieurs localités dont la cité de Masisi-centre.
Ce 7 janvier 2025, des affrontements sont signalés dans les environs de Saké, située à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Goma, capitale provinciale.
Une montée de la violence qui inquiète la communauté internationale. Plusieurs chancelleries ont en effet dénoncé cette offensive du M23. Dès lundi, l'Union européenne (UE) a condamné « fermement l'occupation récente par le groupe armé M23 de la cité de Masisi-Centre, au Nord-Kivu ». Déclaration du porte-parole dans un communiqué, ajoutant que cette « avancée constitue une violation flagrante du cessez-le-feu convenu dans le cadre du processus de Luanda ». L'UE qui « exhorte le M23 à se retirer immédiatement » et demande une nouvelle fois « au Rwanda de mettre fin à sa coopération avec le groupe armé et de retirer ses forces militaires de RDC ». Enfin, la diplomatie européenne se dit prête à « envisager de nouvelles mesures restrictives à l'encontre des responsables du conflit armé ».
« Violations flagrantes du cessez-le-feu »
Du côté de Washington, on dénonce des « violations flagrantes du cessez-le-feu » par les rebelles du M23. Dans son communiqué, le porte-parole du département d'État estime « vital » que la RDC comme le Rwanda respectent leurs engagements envers ce processus de Luanda.
Autre communiqué, celui de la Monusco, la mission de l'ONU dans le pays. Binetou Keïta, la représentante des Nations unies, « condamne l'offensive récente menée par le Mouvement du 23 mars (M23), le 2 janvier 2025 », qui a fait sept victimes parmi les civils et entraîné le déplacement de dizaines de milliers de personnes.
Des déclarations qui traduisent un durcissement de ton du côté des diplomaties étrangères et une véritable inquiétude après l'échec du dernier sommet de Luanda et la reprise de discussions qui se fait attendre.