Congo-Kinshasa: La société civile du Sud-Kivu exige des éclairages sur le sort des Chinois arrêtés pour exploitation minière illicite et de leurs butins

Les mouvements citoyens et les autres structures citoyennes ont organisé lundi 6 janvier un sit-in devant le cabinet du gouverneur de province à Bukavu. Toutes ces composantes de la société civile du Sud-Kivu cherchent à comprendre le sort réservé aux chinois arrêtés pour exploitation minière illégale dans des zones rurales de cette province ; et aussi la destination des minerais ainsi que de somme d'argent leur confisqué au moment de leur arrestation.

Tout est parti du samedi 4 janvier, après la saisie d'une importante somme d'argent et des lingots d'or auprès des Chinois à Bukavu par les services de sécurité.

La société civile aurait été alertée que de fortes pressions seraient ourdies à Kinshasa pour venir récupérer cette cargaison vers une destination inconnue.

Les forces vives du Sud-Kivu s'y opposent catégoriquement, affirme Nene Bintu, présidente du bureau de coordination de la société civile de cette province. La colère de cette organisation citoyenne est d'autant plus grande parce que, quelques semaines plus tôt, un autre groupe de chinois arrêtés au Sud-Kivu pour le même motif et en possession également d'un colis d'or, ont été extradés vers la Chine après leur transfèrement à Kinshasa.

« Nous avons appris qu'un jet privé était en préparation à Kinshasa pour venir récupérer le colis et les trois Chinois. On se demande où sont passés les 14 tout premiers arrêtés et expulsés clandestinement sur décision encore une fois de Kinshasa. Tout l'argent et les lingots d'or qu'ils venaient de piller à Rubimbi ont disparus entre les mains de ceux qui avaient ordonné leur expulsion sans informer le gouverneur et le conseil de sécurité provincial qui avaient contribué à leur arrestation. Ils avaient même tenté de corrompre ici en province mais les autorités ont refusé », s'est indignée Nene Buntu.

Reçus par le gouverneur, les membres de la société civile ont exigé des assurances quant à leur crainte de voir se répéter le même scenario. Car, selon Nene Bintu, le jour de leur arrestation, « les trois Chinois avaient sur eux 800 000 USD et 12 lingots d'or. Alors aujourd'hui on commence à parler de 400 000 USD et de 19 lingots d'or ».

« Où est la vérité dans tout ça ? », s'interroge cette activiste de la société civile du Sud-Kivu.

Pour sa part, le gouverneur de province a rassuré ses interlocuteurs que ce colis de grande valeur sera consigné à la banque.

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